Présentation de l’éditeur
1938. L’Allemagne nazie s’apprête à envahir l’Autriche, les Juifs cherchent à fuir.
Alors qu’on lui délivre des visas pour l’Angleterre, Freud est autorisé à soumettre une liste de vingt personnes qu’il souhaite emmener avec lui.
Y figurent, entre autres, son médecin et ses infirmières, ses femmes de ménage, son chien et sa belle-soeur ; mais pas ses propres soeurs, qui mourront toutes les quatre dans les camps nazis, tandis que le père de la psychanalyse terminera ses jours à Londres.
Et Adolfina de raconter : l’enfance, les souvenirs, les regrets aussi, et l’incompréhension devant la décision de celui dont elle était pourtant la plus proche… Mais également ses rencontres de hasard avec Otla Kafka, Klara Klimt, sacrifiées comme elle sur l’autel de la célébrité de leur frère.
Avis
Voici une biographie romancée de la « sœur préférée » de Sigmund Freud. Partant de la fin, nous remontons ensuite vers l’enfance d’Adolfina. Le point de départ nous montre un Freud assez négatif, alors qu’il a la possibilité d’emmener ses proches à l’abri de la montée du nazisme en 1938, il met tous ses amis, famille sur la liste sauf ses quatre sœurs.
Si la réalité historique de cette fameuse liste est décriée, elle est avant tout un prétexte pour replonger dans la vie romancée d’Adolfina. Petite dernière de la famille, moins aimée, sa mère lui reprochant régulièrement d’être née, on découvre sa vie difficile, son traumatisme suite à un avortement mais surtout on en apprend davantage sur ses fréquentations et notamment son amitié avec une certaine Klara Klimt. Autre sœur d’homme célèbre, la sœur du peintre est décrite comme une féministe acharnée, désireuse d’apporter l’égalité homme-femme et prête à tout pour cela. Une autre sœur d’homme célèbre nous apparaît, Otla Kafka, même s’il n’apparaît que peu, elle délivre un message court et marquant.
Pour les adorateurs de Freud, nous rappellerons que ce livre est une fiction et que beaucoup de passages sont historiquement faux. Cependant, on passe un très moment à découvrir ce roman, on a envie de relire des livres sur le féminisme et son évolution, et de se pencher un peu sur le célèbre docteur Freud.
J’ai aimé l’écriture de Goce Smilevski qui nous entraîne dans le Vienne du début du 20e siècle, on fréquente certains salons, on aborde de nombreux thèmes comme le féminisme, la folie et évidemment on ne passe pas à côté de la psychanalyse. Mais sous un nouvel angle, on découvre la fameuse « mère » dont beaucoup de maux sont issus … Un roman vraiment intéressant qui vaut le détour à une condition toutefois. Ne pas se faire avoir par le titre. En effet, en français le titre a été traduit par « la Liste de Freud », en anglais ce sont « Les soeurs de Freud » qui est beaucoup plus juste sur le contenu du livre. Au début, j’ai été plutôt surprise de ma lecture, m’attendant à en savoir davantage sur la liste et sur le comment, le pourquoi, … Bref plus que juste le premier chapitre. Et puis bon gré, mal gré, j’ai continué et découvert un autre livre.
Bref, un titre un peu racoleur mais une histoire intéressante.
J’ai été très déçue, à l’époque de ma lecture, de voir que le titre n’avait rien à voir avec l’histoire. Déception.