Titre : Les Affreux
Auteur : Chloé Schmitt
Editeur : Albin Michel
Date de parution : Août 2012
Prix : 16 €
Présentation de l’éditeur
« Grandir et crever. Même avec plein de choses au milieu, c est pas une vie. »
D’un jour à l’autre, un homme perd l’usage de son corps. Pas tout à fait mort, plus réellement vivant, il assiste, impuissant, au spectacle d’un monde sur lequel il n’a plus prise. Lâche, cruel, vulgaire. Le monde tel qu’il est ou tel qu’il le voit?
Dans un souffle furieux, porté par une langue heurtée et sans cesse réinventée, ce roman raconte la déchéance d’un homme et, au-delà, l’impossible communication dans une société qui court à sa perte.
Avis
Le premier roman de Chloé Schmitt aborde un thème difficile, celui de l’AVC. Nous suivons un homme à partir de sa crise. On le voit alors pendant quelques pages alors qu’il est encore valide, puis nous le retrouvons à l’hôpital. Il est désormais incapable de parler, il n’arrive qu’à pousser des grognements. Incapable de bouger, il ne peut sentir que sa main droite. Les médecins le disent débiles, et pourtant il est capable de tout observer, tout entendre, coincé dans son corps sans pouvoir intervenir.
Les situations s’enchaînent au gré des parties, les personnages s’occupant de lui évoluant aussi. Chaque personne est décrite, analysée à sa façon, le monde lui-même est décrit selon sa nouvelle vue. Le plafond prend une grande importance par exemple, coincé qu’il est dans son lit.
Les affreux fait parti des livres qui nous marque, ou du moins qui nous trotte dans la tête pendant quelques temps. Non pas particulièrement à cause du style ou autre, plus suite aux réflexions provoquées. En effet, les AVC sont très courants dans notre société et celui pourrait nous arriver. Au cours de la lecture, on est obligé de s’imaginer à la place d’Alphonse. Autre fait marquant du livre, il permet d’aborder les dérives de notre société. Alphonse nous fait entrevoir la violence conjugale, les tromperies, l’alcoolisme, les mensonges … On a alors tout un panel « d’affreux ». Le livre se lit assez vite, on enchaîne les pages pour découvrir le prochain personnage qui nous sera proposé. Pourtant il y a un bémol à cette nouveauté, j’avoue avoir eu du mal avec le style de l’auteur. Elle utilise la vulgarité, les phrases courtes accrocheuses afin de montrer la violence qui a lieu, je suppose et cela m’a quelque peu gênée.
Sinon, il s’agit d’un bon livre, sans coup de cœur.
Cyrielle, Bibliothécaire de 28 ans, blogueuse. J’aime lire (sans rire), les pingouins, les films, la musique (en jouer, en écouter), la noix de coco & la vanille. Mais surtout vous êtes sur mon bébé : Lou lit là, mon blog pour échanger autour de la lecture.
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