Présentation de l’éditeur
Hiver 1937. Jack part pour une expédition scientifique en Arctique, une échappatoire à son mal-être londonien. Du moins c’est ce qu’il espère. Mais très vite, ce voyage au pays des nuits interminables se transforme en cauchemar. Des cinq hommes engagés dans la mission, seulement trois prennent le départ : Jack, opérateur radio, Algie, chasseur et maître-chien de traîneau, et Gus, biologiste. Ils établissent leur campement sur la baie (de) Gruhuken où le capitaine du bateau refusait de les débarquer, visiblement effrayé. En peu de temps, Gus tombe malade, Algie l’accompagne, Jack reste seul. Dans leur cabane de trappiste, il se met alors à entendre des voix, à apercevoir des ombres… Est-ce vraiment son imagination qui l’engloutit jour après jour dans cette matière noire ?
Avis
Tout d’abord, je tiens à remercier chaudement l’équipe de Livraddict et les éditions Hachette jeunesse pour ce premier partenariat.
L’histoire commence comme un récit d’aventure : une expédition en Arctique, seuls ou presque, pour explorer un no man’s land … Pourtant très vite les catastrophes s’enchainent, l’inquiétude monte petit à petit et lorsque Jack se retrouve seul … La peur atteint son paroxysme, s’en suivent alors des pages que l’on lit avec angoisse, incapable de lâcher le livre et pourtant paniquée … Que se passe-t-il dans ce lieu ? L’Arctique apparaît dangereux, inhospitalier, effrayant … Quels sont ces sons, ces images ? Est-ce réel ou non ? Nous ne pouvons tout d’abord pas répondre à ces questions même si nous brûlons de nous dire que c’est faux, que c’est un effet de la solitude, qu’il est atteint du « rar », mais on ne peut pas s’empêcher de se dire « et si … ? ». Dans cette question se trouve l’angoisse du lecteur, l’angoisse de Jack …
J’ai choisi ce livre, parce que je trouvais que l’histoire changeait des romans « Young adult » actuels, déjà par son époque : les années 1930 mais surtout par son lieu : l’Arctique … J’avais envie de changement, de lire autre chose et j’ai beaucoup apprécié cette lecture qui m’a passionnée au point de le lire presque d’une traite. Il faut avouer que j’étais morte de trouille en le lisant ce qui a contribué au fait de ne pas lâcher le livre, car j’avais besoin de connaître la fin pour tenter d’oublier ma terreur ! Le style de Michelle Paver est parfait pour ce genre d’histoire, l’angoisse monte petit à petit, le roman passe d’un roman d’aventures à un roman d’épouvante. Les personnages sont intéressants, on connaît surtout Jack, et sa vision des autres, plutôt réalistes, on devine assez vite ses sentiments envers les autres personnages d’ailleurs. J’ai eu un mini coup de cœur pour Isaak, le husky adorable … J’étais très inquiète pour lui au cours de ma lecture, je l’avoue. J’aurai aimé en savoir un peu plus sur Gus et Eriksson aussi, connaître un peu leurs sentiments sur l’aventure, sur ce qu’ils pensent … Même si on se doute de certaines choses …
Je ne connaissais pas Michelle Paver, mais cette lecture m’a donnée envie de la découvrir, j’ai beaucoup aimé ce livre et je le recommande vivement. Sur la quatrième de couv, Jeffery Deaver parle d’un nouveau genre pour décrire le livre : « l’épouvante littéraire » et c’est exactement ça, si vous voulez vous faire un peu peur, si vous voulez changer un peu de genre de lectures, découvrez ce livre …
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