Présentation de l’éditeur
Après s’être séparés plusieurs années auparavant, une bande de copains et membres d’un groupe de rock se retrouvent chez l’un d’eux, Sandro. Certains ont réussi, d’autres moins. Au détour de flash-back sur les concerts, la drogue, les amours passagères, ils comprennent les événements mal perçus à l’époque et découvrent que quelque chose de plus fort que la musique unit certains d’entre eux.
Avis
Je ne suis pas une grande fan de Zep à la base, je suis passée un peu à côté de Titeuf. Je n’ai jamais lu de bande-dessinée de Titeuf, j’ai regardé le dessin animé mais voilà juste de temps en temps. Du coup, je n’avais pas d’attente particulière, j’étais surtout curieuse de voir ce qu’il faisait pour les adultes.
J’ai pris l’album sans regarder le thème, le résumé ou quoi que ce soit. C’était donc la surprise totale. Nous voici dans un album monochrome, avec des dessins magnifiques. Nous découvrons quatre hommes qui ont été très amis, qui avaient un groupe de musique et dont un seul est devenu célèbre et qui a réussi. On aborde donc une histoire bien plus sombre, bien plus complexe que les Titeuf. Si les gens pensaient retrouver autant d’humour qu’avec le petit blondinet, c’est raté. Nous sommes dans la face sombre des hommes.
Bref, nous suivons donc les retrouvailles de ces quatre hommes, dont les deux frères ne se sont pas revus depuis dix ans, soit depuis la séparation du groupe. Entre non-dits, rancœurs, le bilan est plutôt négatif. Si seul un a réussi dans la musique, la plupart ont continué à jouer de façon amateur, sauf le petit frère, qui n’y arrive plus. Nous sommes projetés dans leur intimité, nous voyons leurs faces cachées, leurs souvenirs. Nous naviguons entre deux époques : l’époque du groupe et leurs retrouvailles. Nous apprenons petit à petit ce qui a séparé les deux frères, pourquoi ils ne se sont pas revus depuis une décennie. L’ambiance est plutôt lourde, pesante, on se sent assez oppressés en lisant les différentes planches, en découvrant les intrigues, les évènements.
Ici l’humour n’est donc pas le thème principal, tout tourne autour de la musique, des héros qui ne sont pas positifs, tous ressemblent plutôt à des loosers qu’à des héros, aucun ne m’a réellement donné envie de l’aider, si ce n’est peut-être un. Ils se laissent submerger par leurs émotions, mais leurs histoires nous sonnent vraies, nous apitoient.
On a l’impression de lire un album intimiste, venant d’un auteur si connu, cela fait du bien et cela m’a beaucoup plu. J’ai vraiment été touchée par cet album, et je dis oui à Zep pour ses bande-dessinées adultes.
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