Présentation de l’éditeur
Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d’Air France, le Constellation, lancé par l’extravagant M. Howard Hughes, accueille trente-sept passagers. Le 28 octobre, l’avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l’île Santa Maria, dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n’est pas tant comment, mais pourquoi ? Quel est l’enchaînement d’infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l’avion vers le mont Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend « nécessaire » ce tombeau d’acier ? Et qui sont les passagers ? Si l’on connaît Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Édith Piaf, si l’on se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera retrouvée des années après, l’auteur lie les destins entre eux. « Entendre les morts, écrire leur légende minuscule et offrir à quarante-huit hommes et femmes, comme autant de constellations, vie et récit. »
Avis
Le 27 octobre 1949 un drame a lieu, un crash qui marquera les mémoires pendant longtemps et qui sera évoqué à de nombreuses reprises. Le nouvel avion d’Air France, le Constellation, s’écrase dans l’archipel des Açores, faisant 48 morts. On connaît les deux plus célèbres : Marcel Cerdan et Ginette Neveu, mais quid des 46 autres ?
Dans ce roman, mais peut-on réellement le qualifier de roman ?, Adrien Bosc nous raconte l’histoire de ces victimes. Par courts chapitres, nous apprenons à découvrir les personnes qui étaient à bord et parfois l’histoire de leurs proches. Ce texte est également une réflexion sur le destin, ou comment certains n’auraient pas du être dans cet avion (et inversement).
Avec une écriture fluide et agréable à lire, Adrien Bosc nous entraîne en 1949, nous faisant vivre le vol et nous contant les faits marquants de l’existence des passagers. Faisant des liens entre les différentes victimes, l’auteur met en relation les points communs des protagonistes, explique (dans la mesure du possible) le crash, nous fait part du fait divers. Ainsi, plus qu’un roman, on a l’impression de lire un long article consacré à l’accident d’avion. Bien écrit, mais peu romancé au final, si ce n’est les scènes durant le vol, forcément imaginées puisqu’il n’y eut aucun survivant.
Adrien Bosc ajoute un peu de lui dans le livre en indiquant certaines de ses recherches, expliquant certains de ses choix et comment certaines histoires l’avaient marqué. Je pense notamment à l’histoire des récents divorcés qui m’a touchée, j’ai également beaucoup aimé en savoir plus sur cet associé de Disney.
Au final, on découvre des morceaux de vie, mais on voit aussi l’émergence d’une réflexion sur le destin implacable, la destinée qui ne pourrait être changée. Le fameux « au mauvais endroit au mauvais moment », « c’était son heure » … Bref les nombreux proverbes qui existent sur le sujet peuvent décrire le livre de façon succincte. On appréhende également l’histoire de l’avion, du Constellation, devenant métaphore filée du livre en lui-même, les constellations de vies qui se croisent pour un destin commun.
Une lecture intéressante qui me restera un moment, sans malheureusement provoquer de coup de cœur.
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