Je ne connaissais pas particulièrement la vie du Dr Janucz Korczak et cet album nous plonge dans sa vie mais surtout dans les actions qu’il a pu mener en direction des enfants.
Nous suivons Simon, jeune garçon, qui nous conte sa vie dans l’orphelinat dirigé par le Dr Korczak. On entre dans leur histoire en 1940 alors qu’ils doivent quitter leur grande maison pour se rendre dans le ghetto de Varsovie. Avec les 170 enfants qui composent l’orphelinat et les quelques adultes qui encadrent, Janucz Korczak marche jusqu’au petit immeuble sombre qui leur est attribué.
A travers le texte, Irène Cohen Janca réussit à nous faire voir cet homme par les yeux des enfants tout en nous faisant passer des informations à nous lecteur, plus âgé que le narrateur. On ne peut qu’observer la droiture de cet homme qui fait de son mieux pour distraire les enfants malgré les conditions affreuses de l’époque. Il est prêt à tout pour égayer les lieux, pour maintenir la dignité des enfants. Déjà, il a conscience que les enfants sont des humains tout autant que les adultes et les considère ainsi en tant que tel. A l’origine de la Convention Internationale des droits des enfants, le Dr Korczak est un homme qui était prêt à tous les sacrifices pour « ses » enfants. C’est un homme émouvant et les dessins de Maurizio A.C. Quarello rajoutent encore une dose d’émotion. Le grand format choisi par les éditions des éléphants permet de nous plonger dans les illustrations, de rester béats devant et surtout d’être pris dans toutes les sensations transmises. Chaque double page nous plonge dans un abyme de réflexion entre le texte et les images qui se répondent de façon parfaite.
Un coup de cœur pour cet album magnifique à découvrir au plus vite. Un album qui plonge dans la Seconde Guerre mondiale mais aussi dans l’histoire de la pédagogie et des droits des enfants. N’hésitez plus, foncez ! J’ai d’ailleurs vu que les auteurs avaient déjà réalisé plusieurs albums ensemble dont un sur le même thème : Les Arbres pleurent aussi, et chance, je l’ai au boulot, du coup je suis repartie avec au passage !
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