Je n’avais encore jamais lu cette collection chez Nathan, décrite comme une collection de récits initiatiques intenses et percutants qui racontent un moment charnière de la vie d’un ou d’une ado d’aujourd’hui. Cette collection est pensée pour les 15-25 ans car adaptée à leur mode de vie. Des récits courts à lire ou écouter en moins d’une heure.
Silent boy nous plonge dans un internat de lycéens. Anton est un jeune comme tant d’autres, il décompresse avec le rugby, il essaie de ne pas se démarquer plus que ça. Du côté des populaires grâce au sport, intégré dans la bande de ceux qui ont le pouvoir, il n’ose pas se dévoiler, s’écarter du chemin pour ne pas prendre le risque d’être victime ensuite. Seul lieu où il se dévoile réellement : un forum où il échange avec d’autres lycéens. Là il voit la bienveillance mais aussi que les harcèlements existent partout finalement. L’arrivée de Nathan dans sa chambre va le pousser à réfléchir sur sa dualité.
Récit court et percutant tel que le décrit sa collection, Silent boy est un roman réussi. J’ai tenté la version audio aussi pour tenter l’expérience à fond et ça fonctionne bien. Écouter le texte par son auteur est un bonus non négligeable, surtout quand on lit aussi bien que Gaël Aymon. J’avais lu Oublier Camille à sa sortie du même auteur et Silent boy confirme bien la plume entêtante et envoûtante de Gaël Aymon. On veut lire chaque ligne, chaque mot et avancer dans l’histoire. Anton est un héros comme tant de lycéens, tant d’adultes, tant d’humains. La facilité c’est de ne rien dire, de se rendre transparent pour ne pas prendre le risque de devenir victime à son tour. 62 pages pour se prendre une claque, pour réfléchir et en garder une trace en nous.
En bref, Silent boy c’est …
C’est réussi, c’est fort, c’est marquant. On dit oui à Silent Boy. On dit bravo pour avoir visé si juste, sans fioritures. C’est direct, c’est efficace, c’est prenant. Et on devrait le conseiller beaucoup plus ♥️