Dans le Piège, nous faisons la connaissance de Jacob Finch Bonner. L’homme a écrit un très bon roman puis est retombé dans l’anonymat ou presque. Il enseigne depuis l’écriture créative, sans réellement croire en sa matière, jusqu’à la rencontre avec un élève détestable d’arrogance. Il est sur de lui, son roman sera le prochain best seller. Et force est de constater que lorsqu’il pitche l’histoire à Jacob, le récit est bon, excellent.
Quelques années plus tard, Jacob repense à cet élève et à cette histoire. Le livre n’est jamais sorti… L’arrogance de cet Evan Parker aurait eu raison de son texte ? Jacob fait quelques recherches et découvre qu’en réalité son ancien étudiant est mort. Sans publier l’histoire.
De nouveau une ellipse. Jacob est l’auteur du geniallissime Réplique. Coup de coeur d’Oprah, best seller. Tout le monde s’arrache cette histoire. Autant dire que la vie de Jacob a bien changé. Jusqu’au jour où il reçoit un message : Vous êtes un voleur.
Des questions fortes
A partir de quand vole-t-on une idée ? Qu’est ce que le plagiat ? Comment survivre au harcèlement numérique ? Comment écrire un autre roman quand le précédent est un tel succès ? À partir de ce message, nous allons réfléchir à toutes ces questions et d’autres encore.
Jacob est un homme assez sombre au début, aigri. Il s’améliore avec le succès mais on sent toujours l’ancien prof dépité. On plonge dans les coulisses de l’édition, de l’écriture, de la création. Mais aussi dans une enquête sur Evan Parker. Le tout avec une tension qui monte petit à petit.
On sent le suspense s’intensifier au fur et à mesure des pages. Malheureusement la fin a confirmé ce que j’avais pressenti mais cela reste une fin plus que réussie.
Mention spéciale pour les extraits réguliers de Réplique : on a envie de lire ce roman.
En bref, le Piège c’est …
En attendant, Jean Hanff Korelitz signe un magnifique thriller psychologique. Je n’avais qu’une envie : lire les pages suivantes. Les chapitres sont courts et s’enchaînent vite. Le rythme est là. Si le début du roman peut être un peu long car tout se met en place et nous montre un héros morne, qui fait du sur place, dès la deuxième partie on avance, on court et on est avide de lire la suite jusqu’à la révélation finale.
Bref on dit oui !