Présentation de l’éditeur
Un homme est en garde à vue et deux flics le cuisinent. En douceur, sinon il risque de se verrouiller. L’homme s’appelle Polza Mancini, il a 38 ans, il est obèse et, avant de tout quitter pour tailler la route en direction de l’île de Pâques, il était écrivain. Maintenant, il est en garde à vue parce qu’il a fait quelque chose à Carole Oudinot, quelque chose de grave. Les flics sont là pour essayer de comprendre, et Polza se raconte, tranquillement. Tout a commencé le jour où il a vu son père mourant. C’est là qu’est arrivé le premier blast… Techniquement, le blast est l’effet que provoque une explosion sur l’organisme. Son blast à lui, c’était dans la tête, et ça l’a « modifié ». Explication que les flics, plutôt portés sur la rigueur des faits, ont du mal à gober : « Rhololo ! Les conneries… » S’ensuit un huis clos fascinant, d’où l’on s’évade au gré des souvenirs de Polza.
Avis
Je tournai autour de Blast depuis la sortie du premier tome, c’est dire que ça commence à faire un moment ! Et pourtant, je ne m’étais jamais laissée aller à l’emprunter et à la découvrir. Pourquoi ? Aucune idée, parfois on passe à côté de choses qu’on devine pourtant bonnes. Bref j’avais laissé la bd de côté depuis, jusqu’à ce qu’on en discute avec ma binômette. Elle m’a redonnée envie de la lire et dès le lendemain, j’empruntais ce premier tome.
Parlons déjà du format pour commencer, Blast c’est une bande-dessinée d’un petit plus de 200 pages, 28 cm, un gros bébé donc. Mais chaque planche nous emmène un peu plus dans l’univers de Larcenet, ou plus précisément dans l’histoire de Polza Mancini, 38 ans.
On découvre donc ce gros bonhomme en garde-à-vue, tout ce que l’on sait c’est qu’il a agressé une femme : Carole Oudinot. Qui est cette femme ? Pourquoi l’a-t-il agressé ? Que lui a-t-il fait ? Autant de questions que l’on se pose et auxquelles nous n’avons pas de réponses. Tranquillement, à son rythme, Polza va raconter son histoire aux policiers, qui eux, sont bien en peine de l’écouter et espère qu’il en viendra rapidement aux faits.
Entre histoire sombre et réflexions sur la vie, Polza nous entraîne dans une vie particulière, quittant un huis-clos dans le commissariat et nous transportant dans une forêt, en direction de l’île de Pâques. L’homme a connu le « Blast » (d’où le titre) et est à sa recherche, afin de l’expérimenter à nouveau. Folie ?
Chaque planche nous apporte de nombreuses émotions, nous submerge, nous plonge un peu plus profondément dans l’esprit (dérangé ou non) de cet homme. Aurons-nous les réponses à nos questions ? Est-ce réellement important ?
J’ai aimé suivre un héros qui n’est pas attachant, qui ne nous attendrit pas. On n’a pas forcément envie de l’aimer, ni qu’il s’en sorte. On veut juste savoir ce qui va lui arriver et comment. Comment est-il passé de la mort de son père à l’agression de cette femme ? Le dessin de Larcenet est marquant, le noir et blanc, contrebalancé lors du blast par les nombreuses couleurs permet de ressentir facilement toute l’atmosphère mise en place.
Autant vous dire pour conclure, que j’ai regretté de ne pas avoir emprunté les tomes suivants !
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