Présentation de l’éditeur
Sur un territoire déchiré par les vents vivent d’étranges tribus soumises au règne d’un invisible roi-dragon. Le jour ou Aegir, l’enfant à la peau d’ours, échappe aux guerriers qui le gardent en cage, le destin du royaume bascule. Traqué sans relâche, Aegir croise la route de Sheylis, une apprentie sorcière chassé de son village. Un sortilège puissant va bientôt unir les deux adolescents contre leur volonté.
Avis
J’ai reçu récemment le nouveau roman d’Erik l’Homme qui paraîtra chez Gallimard le 18 août et autant le dire d’entrée, j’étais comblée car j’adore cet auteur, sa trilogie le Livre des étoiles fait partie de mes livres chouchous depuis l’enfance ! Je les ai relu à de nombreuses reprises (c’était ma série de quand j’étais malade, je les relisais presque à chaque fois… !). Bref, j’étais donc très heureuse de voir Erik l’Homme resigner un livre de fantasy pour les 8-12 ans.
Le livre commence en nous présentant le monde dans lequel nous allons plonger avec une carte, chose que j’apprécie, surtout dans les romans où l’on voyage comme c’est ici le cas. La visualisation du parcours est plus aisée.
Nous suivons deux personnages : Aegir, un jeune orphelin de douze ans, qui a passé un moment (on ne sait pas combien) prisonnier en cage des Naatfaris ; et Sheylis, jeune fille qui commence son apprentissage de sorcellerie mais qui doit fuir également. Les deux fuyards finiront bien entendu par se rencontrer et nous emmènerons dans une quête initiatique.
Beaucoup d’éléments m’ont rappelé le Livre des étoiles, déjà les signes de la magie qui n’ont pu que m’évoquer les Graphèmes (les noms et les significations se ressemblent, tout comme leurs actions). Mais surtout, le rituel apprenti-maître m’a terriblement rappelé la même scène entre Qadehar et Guillemot. Mis à part ces détails, l’histoire est très prenante et j’ai apprécié avancé assez rapidement (peut-être trop rapidement parfois ?), et parfois j’aurai aimé que l’on s’attarde davantage sur certains points (notamment le début lorsqu’Aegir est en cage). Mais je ne doute pas que nous en saurons plus dans les prochains tomes.
L’action est déjà bien présente, notamment avec la découverte de la spécificité d’Aegir : il fait partie des quelques êtres nommés « Dakan », ce sont des humains pouvant se transformer en ours. Mais habituellement, ils sont sous contrôle, les réflexions engendrées sont plutôt intéressantes et nous donnent envie d’aller plus loin. Gaan, dit Gaan le fou, est un vieux magicien aveugle, pas si fou que cela, qui nous amène des répliques pleines d’humour avec Doom le scalde, un musicien très mauvais mais très gentil, plein de bonté.
« – Comment diable pourrais-je t’empêcher d’être toi-même ? s’esclaffa Gaan. Un gamin insolent qui parle sans réfléchir !
– C’est facile. Si vous me promettez de ne plus être un vieillard irascible qui joue les monsieurs-je-sais-tout, je veux bien devenir aimable.
– Alors reste insupportable, Doom-le-Scalde. J’aime trop être celui que je suis. »
Terre-Dragon est une trilogie de fantasy à recommander pour les enfants souhaitant découvrir le genre, l’écriture d’Erik l’Homme est toujours aussi fluide, on se laisse porter par les événements, par les successions d’action, par l’humour des personnages … Un joli premier tome !
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