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Présentation de l’éditeur

Quelque part à l’est au début du XXe siècle, Gheorghe Marinescu se fait faire une beauté chez le barbier.
Déboule un homme à longue moustache qui réclame la meilleure lame du commerçant. Gheorghe lie amitié avec le moustachu, découvrant qu’il ne jure que par la bouillie de haricots blancs.
Accessoirement ce bandit de grand chemin, qui amasse des trésors pour les redistribuer aux nécessiteux, révèle sa planque.
Ni une ni deux, l’envieux Marinescu commet l’irréparable. Voilà comment une malédiction s’abat sur Gheorghe et toute sa descendance, jusqu’en l’an deux mille. Et en effet.
Le rythme est trépidant, le ton enlevé, un premier roman tragique et loufoque à la fois.

Avis

Deuxième lecture de la rentrée littéraire avec un roman loufoque d’Irina Teodorescu qui nous entraîne en Europe centrale sur plus d’un siècle.

Tout commence avec le fameux bandit moustachu, qui tel un Robin des Bois, vole les riches pour donner aux pauvres. Ce petit voleur a décidé de prendre les armes les plus pointues du barbier, et rencontre alors un jeune bourgeois, Gheorghe Marinescu (que l’on pourrait décrire en un mot : cupide). Une amitié se créé en un temps record et le bandit fait confiance à l’homme. Bien mal lui en pris car Gheorghe veut s’enrichir et est prêt à tout pour cela. Voilà qui provoque la malédiction : les aînés périront et ce jusqu’en l’an deux mille.

Nous allons alors découvrir les membres de la famille Marinescu sur tout le XXe siècle, grâce à des chapitres très courts, très  humoristiques et surtout très percutants. On pourrait qualifier chaque histoire de truculente. Le ton peut être acerbe, les personnages sont attachants, stupides, égocentriques, détestables, détestés, … Une belle brochette de spécimens différents auxquels parfois on s’attache. Les hommes seront ceux qui seront victimes de la malédiction, officiellement. Pourtant quand on voit les surnoms donnés aux femmes de la famille, on peut se demander si elles ne sont pas également victimes (Maria la cochonne, Margot la vipère …). Telle une fable, l’histoire nous est contée, pleine de rythme et les 160 pages sont un compte parfait. Ainsi nous ne sommes pas lassés de la lecture, de la malédiction et des morts, ni du ton cynique. Pourtant la conclusion est plus grave, plus émouvante. Une fin inattendue qui nous convainc totalement, voilà un roman original à découvrir et à faire connaître !

J’ai passé un très bon moment avec ce livre qui s’il n’est pas un coup de cœur, est pourtant un récit que je retiendrai et que je partagerai. Il m’a fait sourire, m’a touchée et beaucoup de situations cocasses me restent en mémoire. Pourtant, il aborde également des situations plus graves, les guerres sont par exemple évoquées, ainsi que le retour de celles-ci, l’amour filial et familial, la « noblesse » … Beaucoup de thèmes sont ainsi présents pour un si court roman.

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Loucy

Cyrielle, Bibliothécaire de 28 ans, blogueuse. J'aime lire (sans rire), les pingouins, les films, la musique (en jouer, en écouter), la noix de coco & la vanille. Mais surtout vous êtes sur mon bébé : Lou lit là, mon blog pour échanger autour de la lecture.

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La malédiction du bandit moustachu, Irina Teodorescu
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