Présentation de l’éditeur
A quinze ans, Francis Wootton est passionné de vieux films, de musique rock et de lectures romantiques. Mais avant tout, il ne se prend pas au sérieux. Pas plus que les excentricités de sa mère et la désinvolture de son adulte de frère.
Lorsqu’on lui diagnostique une leucémie, ses priorités changent. Il y a l’horreur d’être retardé d’une année au lycée, la menace d’une calvitie imminente, la nécessite de retrouver sa plus belle chemise au cas ou une pop star lui rendrait visite pour une photo…
Mais il n’imaginait pas rencontrer Ambre, son caractère de chien son humour féroce, sa vulnérabilité désarmante et irrésistible.
Avis
Quand j’ai reçu Sans prévenir de Matthew Crow (à paraître chez Gallimard le 15 janvier 2015), j’ai été agréablement surprise. Si on m’avait dit, tu veux lire (encore) un livre sur le cancer ? Naturellement, j’aurai dit « bof à voir … », et pourtant dès que je l’ai vu, dès que j’ai lu la lettre de l’auteur, j’ai eu envie de me plonger dedans. Le temps de finir mon livre précédent et j’étais aux côtés de Francis.
Nous suivons donc Francis Wootton, jeune adolescent de quinze ans, qui vit une vie plutôt ordinaire, ado renfermé, peu d’amis mais que cela ne gêne pas plus que cela. Jusqu’au jour où il est victime de nombreuses migraines, après plusieurs examens médicaux, le diagnostic est posé : leucémie aigüe lymphoblastique. Loin de perdre son sens de l’humour et de l’ironie, Francis nous entraîne dans les hôpitaux et particulièrement dans le service pour adolescents.
« Une chose encore me tracassait : l’atmosphère du service semblait tellement décontractée que c’en était inquiétant. Tout le monde se présentait par son prénom, sauf peut-être un médecin de temps en temps, je n’aimais pas beaucoup ça. […] La situation telle que je l’observai dans le service me mettait mal à l’aise et me rendait méfiant quant au professionnalisme du personnel. » (page 85)
Ce qui m’a beaucoup plu dans ce roman, c’est le fait de voir Francis, malade donc d’une leucémie, se montrer courageux, même si on peut penser qu’il est inconscient par moment. Le voir par exemple s’inquiéter de perdre une année au lycée ou pire, de perdre ses cheveux (et encore pire ses poils), provoque des scènes pleines d’humour. Sa relation avec son frère, Chris, est très émouvante également, on voit qu’ils s’aiment et qu’ils se chamaillent. On peut également apercevoir le côté « famille inquiète » en observant Chris et leur mère. On voit qu’ils essaient de faire de leur mieux pour se montrer courageux pour ne pas l’inquiéter, mais on les aperçoit craquer aussi de temps en temps.
La relation entre Ambre et Francis est également très intéressante. Dès le début, on sait ce qu’il se passera entre eux, c’est annoncé dès la quatrième de couverture. Pourtant ce n’est pas ce qui nous intéresse le plus, le plus émouvant c’est de voir comment ils se construisent, s’apprivoisent entre leurs deux maladies. Comment quand l’un est bien, l’autre ne l’est pas forcément. Se seraient-ils aimés dans d’autres conditions ? Leurs relations face aux deux autres adolescents présents dans le service sont également plein d’humour, d’émotions. Ambre est une jeune fille à part, elle n’a pas peur du regard des autres, elle assume totalement ce qu’elle, dit les choses sans se soucier de faire mal aux autres. Par ce caractère fort, on s’attache à elle, on voudrait la connaître davantage mais nous ne la voyons que par le regard de Francis. La famille d’Ambre est également à part … Sa mère nous fait régulièrement lever les yeux au ciel, quand elle emmène des cristaux pour entourer Ambre afin que cela la guérisse. Elle a un côté très « gentille dingue », qui permet de dédramatiser certains moments, et qui, mise en opposition avec la mère de Francis, nous donne la possibilité de voir plusieurs façons de réagir à la maladie d’un proche.
Il y a eu beaucoup de liens faits avec Nos étoiles contraires, mais il faut les différencier car s’ils ont un thème en commun (le cancer), c’est un des seuls points communs. Et pour tout dire, il y a des tonnes de romans qui parlent du cancer, on ne peut pas tous les mettre dans le même panier. La maladie est traitée d’une autre façon, elle est plus analysée, plus clinique et les relations entre les personnages sont différemment traitées également.
Sans prévenir est une jolie découverte, un livre qui m’a émue, qui m’a fait beaucoup rire aussi (ce qu’il est important de noter dans un livre sur le cancer) et qui m’a touchée. Une très belle façon de commencer l’année 2015 pour les lectures.
Je l’avais repéré courant décembre, en préparant les sorties de 2015. Juste le titre, sur le site de Gallimard. Et juste ces deux mots, ça m’a interpellée. Maintenant que j’ai vu la couverture et lu quelques chroniques, je suis certaine de vouloir le lire ! Merci pour ce bel avis, qui ne fait que renforcer mon avis de lire ce roman ♥
Oh je suis contente de renforcer ton avis 🙂 <3 Tu me diras du coup si tu le lis ce que tu en auras pensé !
Ping :C’est lundi #50 – Lou Lit Là
C’est un livre qui me fait très envie!!