Je ne savais pas trop à quoi m’attendre pour Va et poste une sentinelle, suite de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur qui fait partie de mes livres cultes. Ecrit avant celui-là mais se déroulant plus tard, nous retrouvons Scout (Jean-Louise) qui revient à Maycomb pour des vacances alors qu’elle vit à New York.
Au début, j’ai eu un peu de mal à retrouver la Scout que j’avais tant aimé, mais son caractère réapparaît très vite et j’étais très contente de repartager un moment avec elle. J’avais vraiment hâte de retrouver Atticus, l’homme le plus droit, l’homme qui m’a marquée et de revoir Jem et j’espérais que l’alchimie frère et sœur serait toujours là. Malheureusement très vite nous apprenons la mort de Jem, même si nous le retrouvons grâce aux souvenirs de Scout.
J’ai été plutôt surprise du changement de comportement d’Atticus. Alors oui, on pourra nous dire que c’était une autre époque, qu’on ne voyait pas les choses comme maintenant. Pourtant, lorsqu’on voit Atticus dans Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, on (en tout cas je) n’imagine pas qu’il puisse devenir ainsi en vieillissant. Atticus a rejoint les personnes prônant la supériorité des Blancs sur les Noirs. Et Scout ne peut pas l’accepter (et nous non plus).
Parlons un peu du style maintenant, ce roman est le premier d’Harper Lee et ça se sent un peu effectivement. Il est moins abouti, et on comprend que l’éditeur est favorisé une réécriture plutôt que celui-ci.
Globalement ce livre m’a laissée plutôt mitigée finalement. Entre moments où j’étais complètement happée, sous le charme de Scout, et autres instants où j’étais dépitée de voir ce qu’était devenu Atticus. Je ne peux pourtant pas déconseiller la lecture car il y a un quelque chose qui reste, qui fait l’écriture d’Harper Lee. Tant de personnes ont attendu ce roman depuis des années, n’hésitez donc pas à tenter l’expérience.