Présentation de l’éditeur
La seconde guerre mondiale vit ses derniers instants. Sur un porte-avions au large du Japon, le jeune officier Philip Bowman rentre à New York. Embauché dans une maison d’édition, il devient directeur littéraire et fréquente l’intelligentsia new yorkaise. Entre splendeurs du monde des lettres, relations amoureuses et passions charnelles, Et rien d’autre nous plonge dans quarante années de la vie d’un homme, et déploie magistralement le spectre de toute une génération, dans sa gloire et ses échecs.
Après Un bonheur parfait et Un sport et un passe-temps, James Salter, auteur phare des lettres américaines, sort de plus de 10 ans de silence romanesque avec ce livre puissant, porté par la grâce de son écriture.
Les initiés reconnaîtront, derrière le foisonnement des personnages, les silhouettes de Norman Mailer, Truman Capote ou de leur éditeur, Joe Fox. Mais Et rien d’autre n’est pas plus un roman à clés que ne l’est A la recherche du temps perdu…
Avis
N’ayant jamais lu de James Salter et entendant régulièrement parlé de cet auteur, je me suis dit qu’il fallait que je franchisse le pas … Voyant le nouveau roman arrivé, et surtout découvrant son thème, je me suis penchée dessus avec plus de conviction. Après guerre et monde de l’édition, voilà qui était tentant, j’allais donc découvrir le style de James Salter.
Nous suivons Philip Bowman, survivant de la Seconde Guerre mondiale, qui au retour de la guerre, est décidé à faire carrière dans le journalisme. Ce ne sera finalement pas le journalisme mais l’édition. Et nous allons suivre son parcours sur une cinquantaine d’années, voyant ainsi le panorama éditorial évoluer, changer au fil des années. Nous découvrons également la vie de la bourgeoisie New-Yorkaise et ses soucis, les envies des femmes, les histoires de couples.
Le salaire n’est pas trop élevé, expliqua-t-il. Vous êtes marié ?
– Non. C’est combien exactement ?
– Cent soixante dollars par mois, répondit Baum. Qu’en dites-vous ?
– Eh bien, c’est moins que ce qu’il me faudrait, mais plus que ce que j’attendais.
– Plus que ce que vous attendiez ? Je vois que j’ai fait une erreur. »
Baum avait de l’assurance et un charme naturel. Les salaires dans l’édition étaient traditionnellement bas, et celui qu’il proposait n’était que légèrement inférieur à la moyenne.
James Salter soigne ses personnages secondaires, peut-être un peu trop d’ailleurs. A chaque nouvelle rencontre, nous découvrons la vie du nouvel arrivant, parfois trop longuement. J’aurai aimé que les personnages secondaires soient plus secondaires et moins nombreux. Les détails sont parfois trop longs et à force d’être présents, ils entravent la lecture.
Si le roman est plutôt agréable au demeurant, je n’ai pas accroché avec Bowman, ce qui a entravé ma lecture au final et m’a gênée.
Je pourrai résumer ma lecture assez simplement finalement, j’ai aimé lire tout ce qui concernait l’édition, l’évolution, la vie personnelle de Bowman en revanche m’a laissée froide. J’ai donc perdu une partie du roman, mais je ne peux pas pour autant déconseiller ce livre, car il reste intéressant et plein de qualités littéraires. Si vous accrochez avec Bowman, je ne doute pas que vous apprécierez la globalité du roman.
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