Margaret Sanger a fait beaucoup pour la contraception et je dois avouer que je ne la connaissais pas et encore moins sa vie. Aussi ce roman pour apprendre à la connaître via cette biographie romancée me semble être une bonne première approche.
On fait la connaissance de Margaret alors qu’elle est encore enfant. Elle observe sa mère, qui a subi 13 grossesses, et se promet de ne jamais devenir femme au foyer à son tour. Grâce à ses sœurs aînées, elle va entrer dans une école pour devenir infirmière. Elle décide par la suite de consacrer son existence à la contraception et donc au contrôle des naissances. Entre luttes dans l’illégalité et vie personnelle, Margaret nous apparaît comme une femme complexe.
Un roman à la construction particulière
Le roman est fait d’une façon étonnante, intrigante. La grande majorité du livre nous est narré à la voix de Margaret (Peg / Peggy / Mag…). Mais pour les moments forts, les instants-clés avec autrui, l’autre personne ajoute son point de vue, en s’adressant à elle (« tu » …). Et j’ai trouvé que c’était un petit truc en plus vraiment intéressant. Cela permet de développer la situation et le ressenti de l’autre, qui était souvent assez différent d’ailleurs.
Comme je l’ai noté plus haut, il s’agit donc d’une biographie romancée. Il faut dire qu’il y avait les éléments romanesques dans la vie de Margaret Sanger ! Toutefois, vous aurez réellement le sentiment de lire un roman avec Terrible vertu. Non pas que les faits soient faux, mais tout s’enchaîne sans que l’on s’attarde longuement sur les grands faits de sa vie. Cela peut être positif (si vous cherchez une fiction) comme négatif (si au contraire vous souhaitiez connaître plus en détail son action).
Entre passé et présent, on navigue entre les histoires de Margaret. Ses histoires de famille, ses histoires avec ses amants et bien entendu son histoire dans le contrôle des naissances. C’est intéressant, c’est rythmé et ça marche plutôt bien.
En bref, Terrible vertu c’est …
Ce roman m’a convaincue d’en lire davantage sur elle en tout cas. Et je me suis perdue quelques temps sur les sites d’informations sur le sujet. C’est regrettable mais même si on est conscient de nos privilèges acquis grâce à ces femmes, on ne les connaît plus assez. Et c’est vraiment bien de voir un roman ainsi paraître. Ainsi, si vous souhaitez en savoir plus, je ne peux que vous recommander cette première incursion dans la vie d’une figure féminine dans la lutte des droits des femmes et de leur contraception.
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