Présentation de l’éditeur
Yanis est fou amoureux de Camille. Mais « assurer » avec une fille, prendre l’initiative, agir, c’est plus facile à dire qu’à faire. Devenir un homme, oui, mais quel homme ? Paralysé par le doute, Yanis est tenté d’esquiver, puis de fuir… pour oublier Camille. Au risque d’être rattrapé par ses sentiments.
Avis
Ce matin, j’ai débuté Oublier Camille, petit roman se lisant d’une traite sur la rupture. Nous suivons un jeune garçon, un peu perdu, après avoir perdu Camille. On ne sait pas trop pour quelle raison, ni comment, on ne connaît pas non plus leur relation, on en découvrira plus au fur et à mesure de l’avancée du livre.
Yanis est un personnage très touchant, il m’a émue tout au long de l’histoire, par ses questions, ses remises en question. On sent le gentil garçon qui voudrait être parfait, qui voudrait savoir ce qu’il doit faire, mais ce n’est pas si simple, il faut toujours du temps pour se construire et se découvrir. On suit ici le passage de l’enfance vers l’âge adulte avec ce cap difficile que peut être l’adolescence. Perdre Camille, mais aussi avoir changé d’établissement, devoir rencontrer de nouveaux amis, devoir avoir de bons résultats pour son avenir, être dans une famille monoparentale où la mère semble se priver pour le futur de son fils …
Yanis nous parle tout au long du roman de ses sentiments pour Camille et de leur relation. On ne peut que sentir tout le respect qu’il porte pour l’élue de son coeur, il est plus “lent” à s’investir dans la relation, ce qui est intéressant à lire, c’est plutôt rare de voir un jeune homme prendre son temps et l’exposer ainsi en littérature.
Le personnage du cousin de Yanis est également marquant, il arrive au moment parfait et permettra d’accompagner Yanis dans son évolution, dans sa compréhension de lui-même. Je l’ai trouvé très juste, très émouvant et pourtant si peu présent.
Dans ce roman, beaucoup de choses sont juste suggérées, au lecteur de lire entre les lignes et de compléter l’histoire en s’aidant des pistes données par l’auteur. J’aurai aimé en savoir un petit peu plus sur Camille mais cela aurait déséquilibrer le roman et c’est ainsi, par sa brièveté, qu’il est marquant, émouvant, juste.
Une très jolie découverte !
Ping :Par sa brièveté | Gaël Aymon