Présentation de l’éditeur
Séducteur, corrompu, sarcastique, Schiavone est aussi antipathique qu’attachant. Le genre de héros qu’on adore détester. Le commissaire Rocco Schiavone est romain jusqu’au bout des ongles : snob, macho et ronchon, il est doté d’un humour noir dévastateur. Muté à Champoluc dans le val d’Aoste, il vit son départ en province comme un exil. A son corps défendant, il doit quitter sa paire de Clarks adorée pour porter de répugnants après-ski et considère ses nouveaux collègues comme des ploucs. Peu après son arrivée, on trouve le cadavre d’un homme sur une piste de ski, écrasé sous une dameuse. Accident ou meurtre ? Quand le médecin légiste découvre un foulard dans la gorge de la victime, le doute n’est plus permis. Schiavone se plonge alors dans une enquête rocambolesque, freiné par son ignorance, voire son mépris, de la région et de ses usages. Mais certains habitants de cette vallée hostile et glaciale trouvent grâce à ses yeux. Notamment une habitante : la somptueuse Luisa Pec.
Avis
Si vous avez l’habitude de lire le blog, vous savez que je ne suis pas une lectrice assidue de romans policiers, non pas que je n’aime pas ça au contraire, mais j’ai rarement des coups de coeur, des attirances, des évidences. Aussi quand Célia des éditions Denoël m’a proposée cette lecture, j’étais convaincue, surtout quand elle m’a décrit le héros comme un personnage plutôt sarcastique. Encore merci Célia pour l’envoi et pour la jolie description.
J’étais donc impatiente de découvrir cette enquête et de découvrir notre héros. Je n’ai pas été déçue par la rencontre avec Rocco Schiavone, un italien plus que sarcastique et au début il nous fait rire, nous laisse plutôt surpris face à tant de fierté romaine. Les personnages sont tantôt émouvants, tantôt agaçants, mais vous savez le type de personnages qu’on aime détester ou contre lesquels on aime pester. Et bien les voici, ils sont là pour vous.
Le style d’écriture est très fluide et on avance dans l’histoire avec impatience, on se laisse complètement entraîner en Italie et les descriptions, loin d’être trop lourde, nous permettent vraiment de voyager. Pendant quelques heures, j’étais dans le Val d’Aoste, j’ai revu certains paysages que j’avais réellement pu voir. L’enquête est bien réalisée, on se laisse embarquer et on se demande qui a bien pu tuer cet homme. Le cynisme de l’enquêteur est terrible et permet de contraster parfois avec la situation : on est sur un crime et il s’inquiète de ses chaussures. Il est drôle, ça permet de donner un côté plus léger.
Antonio Manzini réussit réellement à nous captiver tout au long de son roman et une fois les dernières pages tournées, on a hâte de retrouver notre ronchon préféré et de sourire de ses réflexions. On en apprend également sur les provinces italiennes, sur les guéguerres régionales que l’on peut retrouver en France (Marseille vs Paris, Parisiens vs le reste de la France).
Bref c’est un chouette roman à découvrir, venez détester Rocco Schiavone, venez avoir envie de le gifler, mais surtout venez lever les yeux au ciel à certaines de ses réflexions. Après vous vous rendrez compte que vous êtes sous le charme de ce roman.
Ah ça pourrait me plaire, je note. Je suis assez polars en plus…
Tu as vu que tu pouvais le gagner sur le blog en ce moment ? 😉