J’ai entendu parler de la Vérité sur Alice en navigant sur la blogo et en voyant de nombreuses réactions. Dès que j’ai lu le résumé, j’ai su que ce roman était pour moi, qu’il me le fallait absolument. Et effectivement.
On suit Alice, jeune fille victime d’une rumeur (en est-ce une ?) : elle aurait couché avec deux garçons durant une soirée. Pire, on dit qu’elle est responsable de la mort de l’un d’entre eux quelques semaines plus tard. En plus, ce dernier était le quaterback de l’équipe, le mec le plus populaire donc. Autant dire que ça ne joue pas en sa faveur.
On découvre l’histoire d’Alice grâce aux récits de personnages extérieurs : la fille populaire, la meilleure amie (ou plutôt l’ex meilleure amie), le meilleur ami du Quaterback, … Tous ont leur version de ce qui s’est produit et croient plus ou moins la rumeur. Chacun va nous permettre de nous faire notre propre idée sur Alice. Dernier personnage à nous livrer sa version : l’intello. Celui qui n’est invité à aucune fête car trop bizarre, il reste toujours seul, mais il est aussi celui qui est amoureux d’Alice, qui est prêt à lui parler alors que tout le monde lui tourne le dos.
Dans la Vérité sur Alice, on parle de harcèlement scolaire mais pas que. Ils vivent dans une petite ville des Etats-Unis où tout le monde se connaît plus ou moins. On voit alors les rumeurs lycéennes s’étendre au monde des adultes, les parents sont au courant de ce qui se dit sur Alice et la juge à leur tour. On voit également l’effet de groupe avec la mise en place des « toilettes de la honte ». Absente quasiment tout le roman : la voix d’Alice, ce qui finalement nous laisse nous faire notre propre idée sur ce personnage. Qui est le plus proche de la vérité sur la personnalité de cette jeune fille ? On a envie de la connaître, de l’entendre, de savoir comment elle vit ce harcèlement (même si on ne peut que s’en douter). J’ai trouvé que cette absence rend la lecture encore plus forte, elle met le lecteur dans la position de juge. A lui de savoir comment il se serait comporter avec cette jeune fille. Avec ce roman, on peut aborder un mal qui se développe de plus en plus (même s’il existe depuis toujours) : les rumeurs. Avec les smartphones, Internet, les réseaux sociaux, les rumeurs se propagent toujours plus vites, et il est presque impossible d’y mettre un terme une fois lancée. Comment s’en sortir lorsqu’une rumeur est lancée sur nous ? Ou pire quand plusieurs rumeurs parlent de nous ?
Ce roman est intense, il nous plonge dans cette ville et une fois le livre commencé, on a qu’une envie : le terminer. J’ai eu le malheur de l’oublier juste avant mon week-end au boulot et j’ai été frustrée pendant les deux jours de ne pas pouvoir l’achever. Vous l’avez compris, ce roman est addictif.
Alors, quelle sera votre vérité sur Alice Franklin ?
J’ai super envie de le lire celui-là ! Tant pour le sujet que pour la forme à dire vrai : même si Alice doit manquer au lecteur, c’est intéressant de la voir avec les yeux des autres, même s’ils ne sont pas forcément les mieux placés… J’aime beaucoup les choses dans ce genre (j’avais adoré 2h37 et Entre nous et le ciel) ! 🙂
Pareil, c’est un thème que j’apprécie beaucoup en littérature et j’étais très curieuse. C’est vraiment intéressant de la voir par les yeux des autres et de se faire sa propre idée sur Alice, et son chapitre en est d’ailleurs plus émouvant à mes yeux.
Va falloir que je regarde ce dont tu me parles car je ne les ai pas lus ! 🙂