Quand j’ai vu la couverture, le titre et le résumé j’étais déjà conquise. J’en avais lu du bien aussi chez les copines blogueuse (notamment PrettyBooks) et effectivement, dès les 70 premières pages j’avais déjà été émue aux larmes, j’avais ri, je savais que ce sera une excellente lecture. Le livre terminé, je sais désormais qu’il fera partie de mes meilleures lectures de 2016, et oui, déjà, dès février.
Nous suivons Mia, dite Rabbit, femme d’une quarantaine d’années qui entre en maison de soins palliatifs. Son destin ne fait aucun doute, il est d’ailleurs annoncé dès le titre au lecteur. Par contre pour les proches de notre héroïne, c’est beaucoup plus compliqué à entendre. Tous auront besoin de toi pour comprendre, appréhender cette fin annoncée. Ils passeront par différentes émotions avant de bien saisir cette réalité. Notre lecture est rythmée par les jours qui passent, ne sachant pas combien il reste de journées à Rabbit. A l’intérieur de chaque journée, les narrateurs s’enchaînent, nous permettant de découvrir la vie de Rabbit Hayes mais aussi celles de ses proches. Entre sa mère, une femme sûre d’elle, qui n’hésite pas à se battre pour ses proches, gaffeuse au possible ; son père, un sensible qui ne sait pas trop comment gérer la situation ; son frère, un musicien qui est un peu dans son monde, qui ne sait pas comment montrer ses sentiments ; sa sœur, un peu perdue, qui ne veut pas voir sa petite sœur disparaître ; sa meilleure amie, ses neveux … Mais surtout sa fille, Juliet, 12 ans.
Ce roman nous bouleverse, nous entraîne dans une famille unie, où les membres ressentent une douleur globale, générale tout en l’exprimant différemment. Un coup au cœur est ce que l’on ressent tout au long de la lecture, pourtant, on ne peut s’empêcher de rire à certains moments, de sourire.
Elle avait accepté cela depuis longtemps : sa mère ne ratait jamais une occasion de faire la pire des gaffes au pire moment. Elle l’avait déjà prouvé un nombre incalculable de fois, mais un des exemples préférés de Rabbit s’était produit des années plus tôt : une vieille voisine qui avait une main artificielle lui avait demandé comment elle se remettait de la mort de sa mère ; Molly avait répondu « Pour être franche, Jean, c’est comme perdre un bras. »
On revit l’enfance et l’adolescence de Rabbit, son grand amour et on comprend qu’il s’est arrêté brutalement sans comprendre au début. Chaque page, chaque narration nous permet d’ajouter des pièces du puzzle à l’histoire et chaque ligne, chaque mot nous entraîne vers la fin que l’on sait terrible. Je ne me souvenais plus combien de jours Rabbit allait vivre au cours de notre histoire, et c’est tout aussi bien. Je ne savais pas si ce serait le dernier, comme finalement sa famille. Plus on voit les pages avancer, et plus je me préparais à devoir quitter Rabbit, à devoir la laisser et à abandonner également sa famille.
Ce roman est un bijou, un coup de cœur. Anna McPartlin aborde la question de la fin de vie sans nous plomber, évidemment qu’on pleure à certains moments, mais elle nous fait réfléchir quant à notre rapport à notre propre fin, à celle de nos proches. Elle aborde également des questions d’amour, de parentalité, de religion, d’amitié, de musique. Elle dresse un portrait de l’Irlande des années 80 à nos jours. En bref, c’est un récit riche, plein de thématiques différentes. Je ne peux que vous conseiller de foncer le découvrir, prévoyez quelques mouchoirs et c’est parti.
Le gros coup de cœur de 2016 !
Laisser un commentaire