Mon midi, mon minuit

Après avoir été subjuguée, conquise par Les Derniers jours de Rabbit Hayes qui est entré dans mes livres favoris, j’étais plus qu’impatiente de lire un nouveau roman d’Anna McPartlin. Aussitôt reçu, aussitôt dévoré, je me suis jetée sur Mon midi, mon minuit dès sa réception. Je dois vous avouer que je craignais malgré tout d’être un peu déçue, dans le sens où Rabbit était un tel coup de cœur, que j’étais persuadée que ce serait en deçà. Mais non ! Certes, j’ai préféré Rabbit, mais, oui il y a un mais, ce roman reste excellent et je ne suis pas du tout déçue.

Nous suivons Emma et ses proches alors que tout va bien pour elle. Emma est en couple depuis très longtemps avec John, l’homme de sa vie. Ils ont des amis de longue date avec qui ils passent beaucoup de temps. Elle a un boulot qui lui plaît (enseignante), et John et elle vivent dans une superbe maison à très bon prix. Bref, tout va bien jusqu’au jour où elle va devoir appréhender d’un être cher. Et comment s’en relever.

Le drame arrive très rapidement dans le roman et nous glace. En gros dès la page 30, j’ai commencé à avoir les larmes aux yeux et a sniffé de façon très classe. Heureusement, je savais à quoi m’attendre avec Anna McPartlin et contrairement à mes habitudes, je n’ai pas lu ce roman dans les transports ! Et oui comme pour pour son premier livre, j’ai ri, j’ai pleuré tout au long du récit. J’ai poussé des « ohhhhhw ! », je me suis exclamée ! Car oui, c’est une histoire qui se vit.

Mon midi, mon minuit montre l’histoire d’une bande de potes capable d’être là pour entourer Emma qui a désespérément besoin d’aide pour se remettre de la perte. On voit les différentes réactions au deuil soudain et combien il est difficile de savoir comment réagir. La force de ce roman c’est de réussir à traiter d’un sujet ô combien difficile sans jamais nous déprimer complètement. Au contraire, une sorte de lumière, d’espoir transparaît tout au long du livre.

Sans doute grâce à la présence des proches d’Emma et à leurs caractères. On suit leurs vies et leurs parcours à travers les yeux d’Emma et on s’attache à eux. Cette bande de potes est incroyablement émouvante. Ils se disent tout même le négatif, s’encouragent, s’épaulent. Ils sont là les uns pour les autres et sont prêts à tout. J’ai aimé les rencontrer, les découvrir et les suivre sur une petite tranche de vie.

Mention spéciale pour le frère d’Emma, Nigel, qui nous permet d’aborder un thème très fort : l’Eglise et ses problèmes. En effet, Nigel s’engage dans les ordres par conviction très jeune. Et effectivement, il semble fait pour cela, pour écouter les gens, les guider. Pourtant, on va voir qu’il n’est finalement pas si simple de passer sa vie dans les ordres et que même lorsqu’on est sûr de soi, les doutes peuvent survenir. Je fais une deuxième mention spéciale pour un des élèves d’Emma qui est vraiment attachant et adorable même si on ne le voit que peu !

Anna McPartlin réussit à aborder de nombreuses thématiques tout au long de ce livre. On retrouve les thèmes qui lui sont chers : l’amour, l’amitié, la perte et la famille. On replonge également dans les questions sur la religion avec de nombreuses questions posées tout en finesse. L’ambiance irlandaise est à nouveau très présente aussi et on a qu’une envie en fermant le roman : s’enfuir à Dublin. Honnêtement lorsque j’étais avec Emma et ses amis dans les rues dublinoises, je n’avais pas envie de regarder où j’étais en réalité. Je voulais vraiment être là-bas. L’auteure réussit à nous transmettre son amour de la capitale irlandaise et à nous donner envie de nous y rendre par le premier avion.

En bref, Mon midi, mon minuit c’est …

Mon midi, mon minuit est un superbe roman sur la survivance, sur comment survivre à la perte. Ode à l’amitié, cette histoire pleine d’humour vous fera alterner entre rires et larmes. Entre émotion guimauve et horreur. Entre tristesse et énervement. Bref, à travers ces pages, vous allez vivre. Et comment ne pas succomber à cette superbe couverture ? Ne cherchez pas à résister, il faut céder à la tentation !

Et en bonus, l’oraison dont est issu le titre

Il était mon nord, mon sud, mon est, mon ouest,
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson ;
Je croyais que l’amour ne finirait jamais ; j’avais tort.
Funeral Blues, W.H.AUDEN

Loucy

Cyrielle, Bibliothécaire de 28 ans, blogueuse. J'aime lire (sans rire), les pingouins, les films, la musique (en jouer, en écouter), la noix de coco & la vanille. Mais surtout vous êtes sur mon bébé : Lou lit là, mon blog pour échanger autour de la lecture.

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