Je dois avouer que dès que j’ai lu les phrases d’accroche sur la couv’ j’ai été intriguée. Un coup d’œil sur le pitch et j’étais convaincue, je savais que j’allais frissonner pour ce père de famille. Et avouons-le, j’aime beaucoup les thrillers chez Mazarine (comme La Fille d’avant).
Nous suivons donc le Juge fédéral Scott Sampson qui, un mercredi après-midi, reçoit un message de sa femme : « Dsl oublié de te dire que les enfants ont rdv cet aprèm chez le doc. Les récupère bientôt ». En dehors du fait que ça le contrarie un peu : le mercredi après-midi étant réservé à ses moments piscine avec ses enfants, Scott ne s’étonne pas outre mesure. Seulement voilà, le soir quand Alison rentre, elle n’a pas les enfants. Elle n’a jamais envoyé ce message. Mais où sont les jumeaux ? Où sont Sam et Emma ? A peine est-elle rentrée, que le téléphone sonne, une voix indique avoir les enfants et promet de les rendre à deux conditions : rendre le verdict qui les intéresse et surtout « pas un mot » à la police ou au FBI sinon les enfants en paieront le prix. Commence alors l’angoisse, la paranoïa mais aussi l’attente.
Le premier point fort de ce thriller est de nous offrir un héros masculin. Combien de romans nous parlent de disparition d’enfant avec comme narrateur la mère ? J’ai aimé suivre le point de vue de ce père qui tente de protéger sa femme et de récupérer ses enfants sans que le moindre mal ne leur soit fait. Il nous explique déjà les rouages de la justice américaine et particulièrement les fonctions de juge fédéral et leurs missions. Cela permet de nous rendre compte à quel point un juge corrompu peut bouleverser toute une affaire puisque le verdict est laissé au juge et qu’on ne le remet pas en cause.
On voit la pression mise sur le juge et la violence possiblement faite aux enfants ne nous est pas épargnés. D’ailleurs, de temps en temps, un court chapitre apparaît avec les ravisseurs. On voit alors à quel point ils sont prêts à tout et ne sont que des sbires. Mais surtout ces chapitres ont tendance à nous glacer le sang : la violence ne leur est pas étrangère et ils ont l’air d’être en mesure de surveiller parfaitement le juge et sa femme.
On observe les réactions du couple face à l’enlèvement des enfants et leur choix d’obéir. En effet, ils obtempèrent et n’appellent ni la police ni le FBI pour ne prendre aucun risque pour leurs enfants. C’est une décision forte et honnêtement je ne sais pas quel choix nous ferions à leur place. On voit souvent dans les films les parents appeler discrètement la police mais dans les faits, est-ce réellement le cas ? J’ai trouvé ce choix plus plausible finalement.
Scott va être amené à enquêter pour trouver quelle affaire intéresse réellement les ravisseurs et qui pourrait le faire chanter. Il va alors se retrouver à soupçonner des gens qu’il n’aurait pas pensé accuser un jour. J’ai aimé sentir la tension monter, croire en ces possibilités avec lui, suivre les différentes pistes tout en craignant le dénouement et la vérité. Si je n’aurais pas toujours fait les mêmes choix que lui, je pense malgré tout que son cheminement est plus que réaliste.
Parlons un peu des personnages maintenant. Comme vous l’aurez compris, j’ai beaucoup apprécié Scott. Parcours atypique : il était dans la politique avant de devenir juge (d’habitude c’est plutôt l’inverse), il est fou amoureux de sa femme depuis le premier regard posé sur elle, père attentif, homme de conviction. Il est toutefois prêt à tout renier si cela peut sauver ses enfants. Alison m’a parue plus froide, plus lointaine, mais sans doute car elle n’était pas notre narratrice. Plusieurs fois j’ai cependant admiré son courage et sa volonté. Niveau personnages secondaires, on côtoie la famille d’Alison, les collègues du Juge, mais on ne les voit finalement qu’en surface. J’aurais bien aimé en savoir un peu plus sur certains mais cela n’a pas gêné ma lecture.
Enfin, gros point positif : je n’avais pas deviné la fin ! Youhou ! C’est assez rare dans les thrillers et je le souligne toujours quand c’est le cas. J’avais élaboré une théorie qui s’approchait, j’avais presque bon, mais il me manquait des éléments. J’ai donc été agréablement surprise par cette fin. Que vous dire de plus ? J’aurais aimé un épilogue plus fourni sur l’après résolution. Finalement une fois tout découvert, cela va assez vite et j’aurais voulu en apprendre davantage sur les conséquences de ces actes affreux sur les personnages.
En bref, Pas un mot c’est …
Toutefois, je peux vous résumer mon avis simplement. Pas un mot m’a émue, m’a fait chouiner, m’a intriguée. J’ai senti nettement la tension monter et j’avais besoin de savoir ce qui allait se passer. Je ne lisais plus l’histoire de Scott Sampson, j’étais Scott Sampson, face à son dilemme. Le roman se lit d’une traite ou presque, on a envie de savoir ce qui va arriver à nos héros. (Mention spéciale pour le courage de la petite Emma, 6 ans, elle m’a impressionnée !). On a besoin de connaître le fin mot de l’histoire et le style de Brad Parks fait tout pour vous garder dans le récit. Et je réitère mais suivre le point de vue du père lors d’un kidnapping est vraiment intéressant et permet de se démarquer des autres romans sur le même thème. On n’est pas loin du coup de cœur !
Ton avis m’a donné envie de découvrir ce thriller qui a l’air palpitant et prenant 🙂 Le fait que le narrateur soit le père est atypique et je trouve ça aussi interessant. Ça change un peu le schéma de autres romans ayant ce thème qui sont souvent, comme tu l’as précisé, construit autour de la mère.
Je suis contente de t’avoir donné envie alors ! Ca change tellement des schémas habituels 🙂 Tu me diras si tu le lis !
Je ne connaissais pas du tout ! Merci pour la découverte, j’ai bien envie de le lire ! =D
Je suis contente de te le faire découvrir ! J’espère que tu en auras l’occasion 🙂
Il a l’air génial! Tu m’as donné envie de le lire, sans hésiter une seule seconde. Pour le sujet, pour le fait que c’est le père au centre du récit, pour les réactions plus plausibles que celles des séries TV… je suis conquise d’avance ^^
Je suis bien contente de t’avoir donnée envie de le lire ! 😀 Et oui c’est tellement chouette de voir le père comme ça au centre du récit, et le fait qu’il soit juge fédéral nous rend les choses un peu plus crédibles. Bref j’ai hâte de voir ton avis quand tu l’auras lu alors 🙂