Zénobia
Amina est une enfant de 10 ans, elle a été mise sur un bateau par son oncle pour fuir l’horreur de la guerre de Syrie. Alors qu’elle est projetée hors du bateau à cause de la mer agitée, Amina repense à ses souvenirs heureux.
Un sujet actuel, un dessin attirant, quelques cases et déjà l’émotion monte. Cet album se dévore rapidement, trop ? En quelques minutes, nous arrivons déjà à la fin. Lu en apnée, comme notre héroïne, nous restons un peu soufflés par la fin. Pourtant, j’aurais aimé en savoir plus. Il m’a clairement manqué quelque chose dans le récit. Je ne peux pas dire qu’il n’y a pas assez d’émotion car ce n’est pas le cas. On ne connaît pas notre héroïne et pourtant on est attaché à elle, on espère que tout va s’améliorer.
Finalement, j’ai trouvé un peu trop simple de ne voir « que » ses souvenirs, la vie d’avant le bateau. Ou il m’aurait fallu plus de temps sur le bateau justement. Bref, je suis un peu déçue car le sujet était intéressant, la façon de le traiter aussi, mais il y a un goût de trop peu dans cette histoire.
Les Ravencroft
Ashley et Joyce sont des frère et sœur qui viennent de perdre leurs parents dans un accident. Alors qu’ils sont accueillis chez leur oncle Marcus et leur tante Zelda, ils reçoivent un colis de leurs parents. Colis préparé avant leur mort bien entendu. Il contient cinq statuettes et un mot simple : « chaque chose doit être à sa place ». Mais qu’est ce que cela signifie ? Et comment leurs parents ont su qu’il fallait l’envoyer à l’adresse de leur oncle et leur tante ?
Je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux Désastreuses aventures des Orphelins Baudelaire en lisant le pitch de la BD. Je ne sais pas si c’est la mort des parents ou le fait que l’oncle et la tante me semblent bizarres mais peu importe. Ce premier tome est vraiment un volume d’ouverture pour nous présenter les personnages avant que l’aventure ne se lance pour de bon. C’est plutôt pas mal, ça marche bien et je suis curieuse de lire la suite maintenant.
Le joueur de flûte de Hamelin
Dans ce roman graphique signé Jay Asher et Jessica Freeburg illustré par Jeff Stokely, nous reprenons le célèbre conte du joueur de flûte de Hamelin. Nous sommes dans un petit village envahi par les rats. Alors que les villageois ne savent plus quoi faire, un joueur de flûte arrive et leur propose de les en débarrasser contre paiement. Evidemment, les villageois acceptent mais l’homme est particulier et profite bien de leurs ressources au point qu’ils doutent de lui et de ses capacités. Dans le roman graphique, on ajoute un nouveau personnage : Maggie, une jeune fille douce, sourde qui se fait régulièrement embêtée par les villageois. C’est par son biais que nous allons découvrir le nouveau venu. Son regard est d’ailleurs très bienveillant sur le jeune homme, et nous permet d’aborder le passé de ce dernier.
Il faut noter le soin de l’objet-livre, particulièrement le toucher de la couverture. Les illustrations m’ont parfois un peu gênée. Si dans l’ensemble je les ai trouvées vraiment jolies, elles m’ont semblée trop statiques quelques fois.
Cette réécriture reste très réussie et on retrouve les grands éléments du conte des frères Grimm.
Seule
Dans Seule, nous suivons Lola, 7 ans, qui vit avec ses grands-parents. Depuis le début de la guerre d’Espagne, elle a quitté ses parents dont le père est parti combattre pour les rejoindre dans une zone moins dangereuse. Cela fait déjà 3 ans qu’elle vit chez eux et elle a commencé à oublier ses parents et surtout sa petite soeur qui venait de naître, d’ailleurs comment s’appelait-elle ? Que peut-on comprendre réellement de la guerre à cet âge-là ? Cette bande dessinée est vraiment réussie. Elle nous plonge dans une histoire qui ne nous parle pas forcément. Suivre le point de vue d’une enfant est intense et permet de voir la guerre d’Espagne autrement. Finalement, ça pourrait d’ailleurs être n’importe quel conflit.
Une vraie belle découverte. Touchante !
Seule et Les Ravencroft me tentent beaucoup, maintenant plus qu’à me faire un petit budget bd et hop =D
Merci pour ces découvertes ! =)
Hihi tu me diras si tu les lis hein ! 🙂