Il y a déjà quelques années, Ava Dellaira avait publié Love Letters to the dead qui m’avait vraiment touchée. Quand j’ai vu qu’elle sortait un nouveau roman, j’étais impatiente ! Et je l’ai dévoré.
Deux époques : les années 90 avec Marilyn, 17 ans, qui nous parle de son grand amour avec le beau James. Ce garçon incroyable, qu’elle ne comprend pas totalement et qu’elle ne devrait pas approcher autant. Du moins selon son oncle qui s’attache beaucoup trop aux couleurs de peau. On suit sa vie, comment elle essaie de faire plaisir à sa mère en passant les castings d’actrice / de mannequin alors que ça ne l’enchante pas. Comment finalement elle découvre qui elle est petit à petit, grâce à cette histoire avec James qui la pousse à s’accepter et à s’affirmer.
De l’autre côté, nous sommes à notre époque avec Angie, 17 ans, la fille de Marilyn. Elle n’a jamais connu son père, sa mère n’en parle pas. Un jour, elle découvre que sa mère lui a menti. Celle en qui elle a toute confiance, celle dont elle est le plus proche, lui a caché la vérité. Avec son ex, elle va se lancer à la recherche de son histoire familiale.
Au début, j’ai cru que j’allais accrocher davantage avec l’une des jeunes filles. A la lecture des premiers chapitres, j’ai flashé sur Marilyn et j’ai eu peur qu’Angie me déçoive. Et non, loin de là. Leurs deux histoires se répondent, sont totalement différentes, et c’est en ça qu’on apprécie autant les deux passages. Un point commun cela dit : Marilyn comme Angie sont des femmes attachantes, qu’on a envie de soutenir.
Marilyn m’a fait sourire avec sa passion pour la photo et sa manie de prendre des photos mentales. N’ayant pas assez d’argent pour posséder un réel appareil, dès qu’un moment / une scène lui semble importante, elle cadre avec ses doigts et enregistre l’image dans son esprit. J’ai trouvé ça tellement beau comme idée que ça m’a marquée.
Plus on approchait de la fin, plus la certitude que j’avais du dénouement semblait être juste. Je craignais d’avoir raison, je redoutais de finir le roman. Surtout, je ne voulais plus quitter Marilyn et Angie. Je m’étais attachée à elles, j’étais tombée amoureuse de James, j’étais sous le charme de la famille de James et comment leur résister ?
Dans Dix-sept ans, on retrouve la jolie plume d’Ava Dellaira. La justesse des sentiments est là, la poésie de l’amour aussi. On sent la joie, l’exaltation des sentiments du premier amour, on se sent basculer à notre tour. Comment résister à James ? Mais aussi comment ne pas succomber à la relation mère-fille de Marilyn et Angie ? Vraiment, tant de complicité, tant d’amour entre elles fait chaud au cœur. Malgré le mensonge de Marilyn, on sent à quel point Angie ne veut pas bousculer sa mère. Et on se doute que Marilyn est prête à tout pour sa fille.
En bref, Dix-sept ans c’est …
Dix-sept ans est un magnifique roman que l’on dévore. Ava Dellaira signe un deuxième roman très réussi qui nous transporte dans les relations familiales, dans l’importance du premier amour mais aussi dans les problèmes raciaux. Je retiendrais également les réflexions terre à terre d’Angie pour se rassurer : nous ne sommes qu’une personne sur plus de 7 milliards, nos actes ont-ils vraiment autant d’importance que ce que nous craignons ? Oui, pour nos proches.
Une chose est sûre désormais : j’attends avec impatience le 3e roman d’Ava Dellaira !
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