L’année dernière Inséparables m’avait bouleversée, j’étais impatiente de lire un nouveau Sarah Crossan. Quand Swimming Pool est sorti, j’ai été très curieuse et je l’ai rapidement lu. Malheureusement on ne peut pas dire qu’il m’ait fait le même effet que le précédent.
Swimming Pool reprend la même forme qu’Inséparables : des vers libres, également traduits par Clémentine Beauvais. Nous suivons l’histoire de Kasienka et de sa mère. Elles viennent de Pologne et s’installent en Angleterre à la recherche du père parti quelques temps plus tôt. Pour Kasienka la vie en Angleterre n’est pas simple. Nouvelle langue, nouveaux us et coutumes, elle a du mal à s’intégrer et peine à trouver des amis. Le soir, elle rentre dans un studio si petit qu’il n’y a qu’un lit pour sa mère et elle. Elles rencontrent leur voisin, autre immigré à l’optimisme inébranlable. A côté de cela, il faut rechercher ce père disparu, quartier par quartier pour savoir ce qu’il est devenu. Et plus le temps passe, plus c’est difficile pour sa mère. Heureusement il reste la natation à Kasienka, là-bas elle fait la connaissance de William.
Swimming Pool ne m’a pas transportée autant qu’Inséparables, loin de là. Déjà l’année dernière j’avais été surprise par la forme, par la poésie, par l’originalité du texte. Là, j’ai trouvé ça « facile » de reprendre la même forme, même si je me rends bien compte que cela peut être son style d’écriture tout bêtement et que les prochains seront peut-être également en vers libres. Peut-être que tout simplement, pour moi, les vers libres apportaient un tel plus pour Inséparables, par rapport au thème que là, j’ai trouvé ça plus plat. Plus convenu. J’ai aussi eu l’impression de rester trop en retrait, trop en surface à propos du thème de l’immigration. Comme le sentiment de voir davantage l’évolution adolescente de Kasienka, ses sentiments pour William, le harcèlement scolaire, plutôt que la difficulté d’arriver dans un nouveau pays. Or c’est plutôt le thème de l’immigration qui m’intéressait.
Il faut dire aussi que je n’ai pas accroché plus que ça avec notre héroïne. Je l’ai trouvée assez fade. J’aurais aimé qu’elle se défende davantage, qu’elle prenne plus confiance de qui elle est et qu’elle ne se laisse pas marcher sur les pieds autant. Mais ce sont des personnalités et je pense que si l’histoire m’avait plus accrochée, je n’aurais pas forcément remarqué ces détails à propos de Kasienka. Pour les autres personnages, j’ai eu envie de secouer sa mère mais aussi William parfois. Par contre, j’ai adoré leur voisin, qui m’a fait l’effet d’être vraiment une personne lumineuse.
En bref, Swimming Pool c’est …
Un roman qui aborde plein de thèmes intéressants : harcèlement scolaire, difficulté d’adaptation, différence de cultures, pauvreté mais aussi premier amour, famille, relation mère fille. Pour autant, il ne m’aura pas convaincue, pas transportée et j’en ressors un peu déçue.
Oooh dooommaage :/
J’ai le dernier roman de l’autrice dans ma PaL, et il est également en vers libres, c’est bien son style d’écriture =)
J’espère que tes prochaines lectures te plairont plus ! =)
Oui oui autant Inséparables m’avait beaucoup plu et j’avais trouvé les vers libres riches … Autant là…! Dommage !
Dommage que ça ne se centre pas plus sur l’aspect immigration en effet…
Oui ça aurait été plus intéressant pour moi, plus impactant ! Tant pis 🙂