Complètement sous le charme de John Boyne depuis Le garçon au pyjama rayé sorti il y a déjà plusieurs années, j’étais impatiente de lire Les fureurs invisibles du coeur. Je n’ai donc pas résisté très longtemps une fois le livre reçu. Pourtant j’ai réussi à prendre mon temps, à le déguster jusqu’à la fin.
Les fureurs invisibles du cœur nous entraîne en Irlande, depuis les années 40 à nos jours. Véritable chronique de la vie irlandaise et particulièrement de la vie de Cyril Avery. Nous faisons sa connaissance alors qu’il n’est encore qu’un embryon dans le ventre de sa mère. Fille-mère, bannie de sa communauté par le curé, elle part seule à Dublin pour obtenir une meilleure vie. A peine sommes-nous complètement attachés à cette héroïne, que nous la quittons pour entrer dans la vie de Cyril, quelques années plus tard.
Il a été adopté par un couple de dublinois bourgeois : Charles et Maude Avery. S’ils ne montrent aucun signe d’affection, ils ne le traitent pas mal non plus. On retrouve donc notre enfant à l’âge de 7 ans, entouré de ses parents adoptifs (oui le terme est très souvent rappelé). Charles et Maude le serinent à leur pupille : il n’est et ne sera jamais un véritable Avery. Avec ses yeux, on fait la connaissance de ceux qui l’entourent : ses parents adoptifs en premier lieu donc, Charles, un homme plein de charme, volage, dans la finance, et Maude, autrice, grande fumeuse complètement dans son monde.
On rencontre ensuite son premier ami, celui qui bouleversera sa vie : Julian. Petit garçon complètement obsédé par le sexe féminin et sûr de lui, il entraînera Cyril dans de nombreuses aventures. D’années en années, nous suivons la vie de Cyril. Son enfance, son adolescence avec les événements marquants, l’âge adulte, la vieillesse. Il sera toujours notre repère, notre point fixe dans l’histoire de l’Irlande. Grâce à lui, à sa vie, nous voyons l’Irlande évoluer petit à petit sous nos yeux. Si l’importance des curés reste, on voit toutefois les Irlandais s’ouvrir, être plus tolérants.
En bref, Les fureurs invisibles du coeur c’est …
Dans Les fureurs invisibles du coeur, John Boyne aborde de nombreux thèmes forts. On parle notamment de l’homosexualité et de la difficulté à la vivre dans un pays aussi conservateur. La difficulté d’être une « fille mère » dans ce même pays dans les années 1940. L’amour, l’adolescence, la drague. Mais aussi l’IRA, les camps de concentration, l’adoption. Ou encore la littérature, les années 80 et l’émergence des années SIDA, la violence, la prostitution.
Breeeef, c’est un livre très très riche et très très fort.Je ne peux que vous conseiller de vous plonger dedans, de prendre le temps de le lire. Le tout est en plus sublimé par la plume de John Boyne. Quelques longueurs m’auront toutefois coûter le coup de coeur, mais c’est vraiment à un cheveu près car je sais que ce livre me restera en tête longtemps. En le finissant, j’ai été d’une tristesse infinie à l’idée de quitter nos personnages et particulièrement Cyril.
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