Edmond Rostand est célèbre désormais pour son magnifique Cyrano de Bergerac. Mais à l’époque, en 1897, c’était un homme marié avec deux enfants, et beaucoup d’angoisses. Ruiné, il venait de vivre un échec avec sa pièce La princesse lointaine dont la comédienne était pourtant Sarah Bernhardt. Il n’a pas le choix : il doit faire un gros coup maintenant. Et pour cela, il tente de rallier à sa cause le comédien en vogue : Constant Coquelin. Il l’appâte en lui proposant une comédie en vers. Problème : elle n’est pas encore écrite.
Grâce à cette adaptation de la pièce d’Alexis Michalik, on admire Cyrano prendre vie sous nos yeux grâce aux dessins de Léonard Chemineau. On s’attache à cet Edmond qui va se lancer à corps perdu dans l’écriture de cette pièce en laquelle peu de gens croient. On retrouve avec délice les célèbres tirades que l’on connaît tous par cœur. Et quel bonheur de voir les coulisses de l’écriture de cette pièce.
La pièce de Michalik a eu un joli succès, récompensée lors des Molières. Elle est adaptée au cinéma à peu près au même moment que son adaptation BD. Et d’après Alexis Michalik, ce fut d’ailleurs un bel échange entre ces deux adaptations dans des domaines différents et pourtant complémentaires.
La mise en dessin de Léonard Chemineau est d’ailleurs très réussie. On est plongé dans l’ambiance et dans l’époque grâce au choix des couleurs notamment.
En bref, Edmond c’est …
J’ai passé un excellent moment en compagnie de cette adaptation. Je n’ai qu’une envie maintenant : regarder le film pour compléter la série. Je dois avouer que j’adore la pièce Cyrano de Bergerac. Toutefois, je suis loin d’être la seule vu qu’il s’agit de la pièce préférée des français et la plus jouée de ce répertoire. Bref, je lis régulièrement de nouvelles adaptations et celle-ci est vraiment très réussie.