J’avais aperçu sur quelques blogs The Curse lors de sa parution VO mais je dois avouer qu’il ne m’avait pas plus marquée que cela. Lors de la présentation Lumen en décembre par contre … J’ai eu très envie de le lire et j’étais impatiente de le découvrir. La couverture a fini de m’achever et j’ai succombé rapidement. D’ailleurs aussitôt reçu, aussitôt dévoré. Seul point négatif : maintenant il faut attendre la suite !
Mais de quoi ça parle The Curse ? On suit deux personnages principaux : Kestrel, fille du général le plus influent du coin (donc issue d’une famille riche et huppée) et Arin, un esclave qui semble avoir eu une vie autre auparavant et qui est bien indocile. Tout commence lorsque Kestrel se retrouve sans l’avoir voulue dans la partie du marché où l’on vend les esclaves. Elle qui ne le supporte se retrouve à enchérir pour cet esclave qui a été battu récemment. Elle ne sait pas pourquoi, elle sait juste qu’il faut qu’elle le fasse. Et les enchères montent car si la fille du général veut cet esclave, c’est qu’il doit en valoir le coup. En emportant Arin, Kestrel est déclarée victime de « la malédiction du vainqueur ». Elle a emporté l’enchère mais à un prix trop élevé.
Commence alors un échange entre Kestrel et Arin. Entre leurs vies, il y a pas mal de différences et pourtant on voit les connivences, les points communs. Entre la franchise d’Arin et ce qu’il cache, entre les soupçons de Kestrel et ce qu’elle s’avoue, tout reste ténu. J’ai vraiment beaucoup aimé leur relation et leurs deux personnalités. Avoir quelques chapitres par la voix d’Arin nous permet également d’avancer dans son histoire et de mieux le connaître.
Kestrel a une vie qui pourrait paraître futile de prime abord. Entre les salons, les bals et les rencontres avec ses amis, elle ne semble pas avoir besoin de travailler ou de se soucier de l’existence. Pourtant, elle doit faire un choix rapidement : se marier ou s’engager dans l’armée. Mais aucun de ces choix ne lui correspond réellement et il lui est difficile de trouver ce qu’elle doit faire sans décevoir son père. Fin stratège, elle serait utile au sein de l’armée mais elle ne veut pas s’y engager. Quant au mariage, il ne l’intéresse pas non plus. Mais il lui faudra faire un choix. Arin quant à lui ne se dévoile pas aussi vite. On se doute de certaines choses mais on attend avec hâte une confirmation.
Le monde créé par Marie Rutkoski est très réussi et addictif. On entre dedans avec facilité et elle nous dévoile les grandes lignes de façon légère sans qu’on s’en rende compte. On découvre l’histoire des Valorians et des Heranis. Les Valorians sont un peuple de combattants qui aiment annexer de nouveaux territoires et qui ont envahi les Heranis quelques années auparavant. Les Heranis étaient un peuple marqué par les arts et ils ont été réduits en esclavage suite à la conquête Valoriane. J’ai aimé en découvrir un peu plus sur cette histoire et sur l’histoire valoriane particulièrement. Suivre ce peuple de conquérants et voir les conséquences de leurs actes sur les Heranis tout comme sur Kestrel.
Les personnages secondaires sont intéressants même si peu développés. Je me demande comment ils seront exploités dans les tomes suivants. Même si j’aurai aimé en découvrir plus sur Enai, la nounou herani de Kestrel dès maintenant.
En bref The Curse c’est …
J’ai adoré la relation Arin / Kestrel. A un moment, j’ai craint qu’on tombe dans la facilité et je trouve que Marie Rutkoski évite cet écueil. J’ai vibré avec eux et j’ai entendu leurs deux façons de voir les choses. Honnêtement j’ai apprécié aussi voir que Kestrel était capable de faire la part du bien et du mal en regardant son peuple, tout comme Arin qui est capable d’entendre que les Heranis ne sont pas tout blanc non plus. Bref une relation complexe et agréable.
Je suis conquise, je suis sous le charme de The Curse. Voilà un roman d’action, d’émotions, avec des personnages plus que réussis ! Une plume addictive, des rebondissements … Que demander de plus ? (Oui le tome 2 !!)
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