Dès que j’ai vu le résumé du Pouvoir de Naomi Alderman, j’ai craqué. Franchement, imaginons un monde où les femmes se réveilleraient avec un nouveau pouvoir et où toute la donne pourrait changer. Le monde serait-il vraiment différent ? Serait-il meilleur ? Plus égal ? J’étais curieuse de voir ce qu’avait imaginé notre autrice sans savoir vraiment dans quoi je plongeais.
Nous sommes à notre époque et une jeune fille – ou plutôt plusieurs – sentent une nouvelle possibilité en elle. Du bout des doigts, elles sont capables d’infliger une douleur aux autres, douleur pouvant aller jusqu’à la mort. Les hommes deviennent alors le « sexe faible » face aux femmes. Commence alors la naissance de la peur chez certains hommes et on entend certaines phrases bien connues des filles être dites aux garçons (« ne rentre pas trop tard », « ne reste pas seul », « ne sois pas provocant »).
Pour découvrir l’évolution de ce monde, nous suivons plusieurs personnages. C’est peut-être ce qui m’a surprise au début et un peu gênée même si c’est bien plus logique ainsi ! Nous faisons ainsi la connaissance de Roxy, fille d’un gangster qui découvre son pouvoir dans une situation plus qu’inconfortable ; Allie, qui connaît son pouvoir et qui écoute la voix dans sa tête pour évoluer dans la vie ; Margot : une femme politique qui nous permet de réfléchir à plus grande échelle et sa fille Jos qui nous fait découvrir d’autres aspects de l’apprentissage du pouvoir. A côté de ces femmes, on apprend à connaître Tunde, le seul homme que l’on suit tout au long du livre. Il rencontre le pouvoir alors qu’il drague une jeune fille, qui va s’amuser à lui infliger des petites douleurs. Il comprend rapidement l’ampleur du phénomène et nous permettra de voir l’aspect journalistique.
Voir toutes ces femmes différentes aux buts divers permet de réfléchir aux nombreux enjeux sociétaux et politiques. On se pose plein de questions qu’elles soient au sujet de notre société actuelle ou de celle imaginée par l’autrice. Chaque femme a un but et est prête à tout pour l’atteindre. Je dois avouer avoir été particulièrement intriguée par Allie et le côté religieux qu’elle amène. Son histoire et son évolution m’ont touchée alors même que je pense qu’il s’agit du personnage le plus éloigné de moi. Ce fut également le cas pour Roxy qui m’a émue par sa ténacité et sa force.
Les chapitres alternent les différents points de vue. Ainsi on voit l’évolution apparaître dans diverses régions du monde (Amérique, Europe de l’Est, Afrique …). Il est intéressant (et horrible) de voir les horreurs que subissent les hommes dans le roman. En effet, cela force à reconnaître les violences faites aux femmes dans notre société. Cette montée de la violence nous montre également comment le pouvoir peut changer certaines personnes.
En bref, Le pouvoir c’est …
Finalement, ce qui m’a le plus scotchée dans ce roman, c’est sa fin. Je ne m’attendais pas forcément à ça et l’épilogue m’a vraiment fait m’interroger sur notre société, nos croyances, nos espoirs. Il nous fait prendre conscience que rien n’est aussi simple qu’on pourrait le penser, même si on le savait déjà, le lire pousse à réfléchir. Le style de Naomi Alderman est varié, il s’adapte en fonction des situations et des narrateurs. Il est difficile de lâcher ce roman et en même temps on prend son temps pour en dévorer chaque mot, chaque ligne. Voilà un livre qui marque les consciences et qui peut les éveiller.
Oooh celui là il est noté, tu me donnes très envie de le liiire =D
Vous me confirmez par vos propos l envie de lire ce livre que je viens d acheter.
Je l ai proposé à lire pour toutes les participantes de mon groupe de lecture , levée de boucliers de certaines , quant au féminisme traité dans ce livre ….bien sur sans l avoir lu ….. je suis très surprise et déçue à la fois. Une occasion de débattre repoussée par peur ou autre…je ne saisis pas bien. Je vais de suite commencer à lire. Merci à vous .
Je suis contente de vous confirmer cette envie. J’espère qu’il vous plaira et que vous serez convaincue alors. Mais effectivement, c’est dommage de ne pas le lire par peur (ou autre) du féminisme abordé, surtout qu’il pousse vraiment à la réflexion.
J’aime bien ce retournement des rôles pour faire reconnaître une vérité, mais aussi et surtout, le fait que ce ne soit pas positif non plus. Belle chronique.
Oui j’ai vraiment apprécié ce retournement et surtout le fait que tout ne soit pas parfait !
Merci <3 :)
Je ne comprends pas l’emballement autour de ce livre banal et loin d’être féministe contrairement à ce que l’éditeur prétend…
Un livre qu’il faut lire absolument !!
Ouiiiiiiiiiiii ! 😀