Présentation de l’éditeur
Figure de la mythologie grecque à qui on attribuait de grands pouvoirs et de grandes connaissances, Médée a inspiré les créateurs depuis l’Antiquité, et dans tous les domaines artistiques : théâtre, littérature, peinture, sculpture, musique, cinéma… On prête à cette fille d’Aiètes, roi de Colchide, une vie chaotique et tourmentée faite de ruptures et de fuites en avant, et surtout ponctuée de meurtres et d’infanticides : ne tua-t-elle pas son frère cadet, souffreteux et arriéré, ainsi que ses propres enfants Merméros et Phérès ? Bref, une vibrante incarnation de la tragédie et de cette pulsion de vengeance assassine qu’en psychologie on appelle désormais le « syndrome de Médée».
Pour la première fois, ce sont deux femmes qui interprètent ensemble la légende sulfureuse de Médée, l’une romancière et maître de conférences, l’autre auteure de bandes dessinées, toutes deux reconnues dans leur domaine respectif. Le tome 1 s’interrompt à l’arrivée de Jason et des Argonautes en Colchide. Elles y évoquent l’enfance d’une jeune fille vive et intrépide, son environnement familial, son initiation aux mystères d’Hécate la magicienne – ainsi que les premiers drames.
Avis
Avant toute chose, autant le préciser dès le début, je suis vraiment fan de l’univers de Blandine le Callet, aussi quand j’ai vu qu’elle sortait une bande dessinée sur le mythe de Médée, cela ne m’a pas vraiment surprise – tout en me surprenant ! Le choix du mythe de Médée ne m’a pas vraiment surprise, par contre la bande dessinée était une agréable surprise. Surtout avec l’univers de Nancy Peña ! Blandine le Callet a choisi sur book l’univers de Nancy Peña, et vraiment en lisant la bande dessinée, on ne peut que trouver ça évident. Leurs deux univers se complètent parfaitement et nous offrent une série magnifique.
Ce premier tome permet de nous faire entrer dans le mythe de Médée, et surtout nous faire remonter à l’origine. Nous découvrons une petite Médée, qui commence tout juste son apprentissage en tant que magicienne, on découvre une petite fille vivante, attachante, émouvante … Bref loin de ce qu’on a retenu d’elle adulte au final. Pour beaucoup, Médée se résume à un fait : une femme qui a tué son frère et ses enfants par la suite. En gros, une femme qui ne nous donne pas vraiment envie de l’approcher. Et pourtant, on se rend compte qu’elle est bien différente de cela, qu’elle est beaucoup plus. On entre donc dans l’univers de Médée, dans son enfance, on est subjugués par les couleurs, les dessins et les planches s’enchaînent à un rythme fou au point d’en arriver déjà à la fin bien trop tôt. On retrouve l’humour tranchant de Blandine le Callet et si Nancy Peña change un peu de style, on est toujours conquis. Une mention également pour les couleurs de la bande dessinée, qui sont absolument magnifiques.
J’ai beaucoup aimé découvrir les liens familiaux de Médée : ses liens avec son père, un homme assez complexe et intéressant. Le roi veut toujours plus pour sa fille cadette, il a beaucoup d’attentes pour elle, et c’est un gros signe d’amour, surtout lorsqu’on voit comment il traite sa fille aînée. La relation entre Médée et les différents membres de sa famille permet de mettre en place l’intrigue future.
Un seul bémol … Il va falloir attendre janvier 2015 pour lire le deuxième tome! Un gros coup de coeur pour cette bande dessinée.
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