Vous le savez sans doute, Marie-Aude Murail est une autrice que je suis depuis toute petite. Mes premières émotions de lecture sont entre autres avec ses romans. Nombre de coups de cœur de l’enfance sont liés à ses histoires (Maïté coiffure, Oh Boy ! pour ne citer qu’eux) … Mais Miss Charity avait également été un gros coup de cœur, il y a déjà 12 ans. Aussi en voyant une adaptation BD paraître, je ne pouvais pas résister. Surtout par Loïc Clément et Anne Montel.
Dans ce premier tome de l’adaptation, nous retrouvons l’ambiance du roman très rapidement et on s’attache à nouveau à cette petite fille. Charity, une enfant un peu particulière pour son époque et son milieu. Nous sommes en 1880 et Charity est passionnée par la nature, les animaux, l’apprentissage. Un regard scientifique sur le monde qui l’entoure et qui ne la comprend pas vraiment. Charity est une petite fille très seule, sa famille ne s’occupe pas vraiment d’elle. Sa mère lui parle de temps à autre, quant à son père … Disons que Charity est plus proche de sa bonne Tabitha que de ses parents. Et au fur et à mesure de ses aventures dans la campagne, elle se confectionne une petite famille animalière.
Entre vie à la campagne, recherches scientifiques et observations de la nature, mais aussi art et place des femmes, Miss Charity nous plonge dans la campagne anglaise de la fin du XIXe siècle. Et Charity le résume très bien « j’aurais fait un petit garçon acceptable mais j’étais une fillette désespérante ». Une petite fille doit faire du piano, pas s’extasier en peignant à l’aquarelle des champignons. Encore moins en étudiant les animaux.
À ses côtés, Charity est accompagnée par le fantôme de ses sœurs décédées, ce qui ajoute une petite touche de sensibilité et d’attachement envers elle.
Je vous ai pas mal parlé de l’histoire, mais il faut noter les dessins et la colorisation de cette adaptation. Et clairement c’est un plus. Les dessins correspondent totalement à l’univers créé par Marie-Aude Murail et les couleurs choisies nous transportent au XIXe siècle. Une poésie se dégage de tout ça, et une impression de douceur nous suit tout au long de ce premier tome. Le fait d’avoir choisi de développer l’histoire en plusieurs tomes est également un gros plus, car on prend réellement le temps de profiter de chaque planche. On voit le temps passer tranquillement et on ne souhaite surtout pas accélérer le rythme.
En bref, Miss Charity c’est …
Une très belle adaptation de ce roman. Les dessins et la couleur donnent une dimension supplémentaire au texte d’origine et j’ai désormais hâte de lire la suite quand elle sortira. C’est un petit bonheur de lecture que de redécouvrir cette histoire avec l’univers mis en place par Anne Montel et Loïc Clément. Vivement la suite !
Cette BD me tente trop, il faudrait que je craque 😉
Oui, il le faut ! 😀