Un roman parfait pour l’été, parfait pour se détendre, comment résister à cet argument ? La nouvelle vie de Kate Reddy fait suite à Je ne sais pas comment elle fait. Pas de panique, si vous n’avez pas lu le premier, ça ne gêne en rien ! La preuve je ne l’avais pas lu et j’ai passé un excellent moment.
Nous faisons la connaissance (ou nous retrouvons, c’est selon) Kate Reddy, quasi cinquantenaire (49) qui cherche à retrouver un boulot. Mère de deux enfants, mariée à un homme qui a décidé de « consacrer sa vie aux autres » en devenant psy et en reprenant donc une formation sans se soucier du fait qu’il était le seul à ramener un salaire, on peut dire que Kate a du courage. Et encore, je ne vous ai pas tout dit !
Commençons donc avec les enfants … Kate est l’heureuse mère de deux ados : Emily et Ben. Un matin (une nuit ?), Emily réveille sa mère en larmes … Elle a fait un « belfie » (selfie mais au lieu du visage, on montre ses fesses) qui a été partagé en public sur Facebook. Oups. Déjà que Kate ne comprend pas grand-chose à la technologie, comment aider sa fille à faire face à ça ? A côté d’Emily, Ben, quelques années de moins, accro aux jeux vidéo en ligne, ce qui donne des scènes tordantes (notamment lorsque Kate découvre la possibilité de jouer en ligne avec quelqu’un qui n’est donc pas présent dans la pièce).
Bref, vous l’aurez compris et Kate vous le rappellera régulièrement, elle est « d’un autre siècle ». Et sincèrement, c’est drôle. Dans la famille Reddy, après les enfants, on demande le mari, Richard ! Comme je l’ai dit plus haut, il a cessé son activité pour devenir psy. En attendant de finir sa formation de deux ans, il suit une psychothérapie intensive qui coûte une blinde et s’est mis au vélo. Mais vraiment, de manière intensive. Je dois avouer que j’ai éclaté de rire à plusieurs moments en lisant les descriptions et les remarques de Kate. Si vous connaissez des personnes qui se sont mises au vélo de façon intensive, vous serez obligés de les visualiser. (Et pauvre Kate !).
A côté de tout ce bazar familial, la petite famille a emménagé dans une superbe maison de la campagne londonienne. Enfin superbe, elle le sera après les travaux qui coûte une fortune, un gouffre financier. Bref, autant dire que Kate a vraiment vraiment besoin de trouver un boulot. Sauf que voilà, elle a cessé de travailler quelques années auparavant pour s’occuper de ses enfants. Et il est difficile de retrouver un emploi quand on a presque 50 ans. Ajoutons à cela que dans le secteur de la finance, c’est encore plus difficile. Mais Kate est prête à tout et ne lâchera rien.
Kate n’est pas une héroïne parfaite, elle fait des erreurs, elle s’agace, elle fait de son mieux. Et c’est comme ça qu’on a envie de la voir. Elle nous fait rire et on se met facilement à sa place même lorsqu’on n’est pas dans sa situation. On imagine la bande de copines, les échanges de mails hilarants mais aussi les passages plus dramatiques.
En bref, La nouvelle vie de Kate Reddy c’est …
Dans ce roman, Allison Pearson nous fait découvrir les joies de la cinquantaine avec humour. On découvre la ménopause et ses symptômes (oh mon dieu ça a l’air horrible !), les difficulté de couple, comment élever des ados sans se sentir tel un dinosaure … Les réseaux sociaux, la libido et ses changements … Bref beaucoup de thèmes dont on parle peu finalement. Le tout avec un humour décapant qui vous fera rire aux éclats. Mais ce roman ce n’est pas que du rire, comptez également sur une bonne dose d’émotions. Quand on aborde la difficulté de gérer nos anciens, leur perte d’autonomie, et vraiment les beaux-parents de Kate m’ont beaucoup touchée. Ce beau pavé de 600 pages se dévorent, vous fait alterner entre rires et larmes, vous émeut et vous met dans la peau d’une femme de 50 ans. Et si vous tentiez l’expérience à votre tour ?
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